Lors d'un troisième déplacement « inopiné », après ceux de Feignies (Nord) et d'Autun (Saône-et-Loire), le président Olivier Falorni (groupe à dominante PRG), le rapporteur Jean-Yves Caullet (PS) ainsi que les députés et agriculteurs Yves Daniel (PS) et Jean-Luc Bleunven (apparenté PS), se sont rendus à 6h du matin pour la première fois dans un abattoir de volailles et ont été « accueillis par le directeur ».
Cette visite intervient près de dix jours après la mise au ban par des industriels de l'agro-alimentaire d'un élevage en batterie géant de poules pondeuses à Challeins (Ain), objet d'une nouvelle vidéo choc de l'association militante L214. A Ancenis, a jugé la commission, « le système d'électronarcose par bain d'eau (...) semble peu satisfaisant ». « Il suppose un accrochage des volailles avant l'étourdissement, ce qui est une source de stress pour les animaux et engendre des conditions de travail particulièrement pénibles pour les opérateurs, ce stress et cette pénibilité étant renforcés par des cadences très rapides », expliquent ces élus.
Et la zone de réception des volailles est « un point noir », pointent ces membres de la commission d'enquête, à l'unisson du dernier rapport d'inspection des services vétérinaires, dont ils indiquent avoir eu copie. Ils décrivent « un simple toit, ouvert, dont la surface est insuffisante pour couvrir l'ensemble des containers et dont le dispositif de régulation thermique est trop faible », selon eux. Affirmant que « la direction générale du groupe est consciente de ces graves difficultés », la délégation de parlementaires fait état d'« un important projet d'investissement » pour « construire une nouvelle zone de réception, fermée cette fois, ainsi qu'une zone d'étourdissement au gaz, méthode beaucoup plus efficace, très majoritairement utilisée dans de nombreux pays européens et qui a l'avantage de se pratiquer avant l'accrochage des volailles ». « Comme à Autun, la commission a pu constater l'impérieuse nécessité de moderniser les outils, à la fois pour garantir le bien-être animal et pour améliorer les conditions de travail des salariés », conclut le communiqué.
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