La vidéosurveillance dans les abattoirs « peut avoir un intérêt mais il faut réunir les conditions à la fois juridiques et techniques d'exploitation des données », a-t-il déclaré mercredi, devant la commission d'enquête parlementaire sur les abattoirs. M. Dehaumont a insisté sur l'intérêt technique « évident » d'un tel dispositif « qui permet une surveillance, une vigilance plus grande, parce que quand on se sait regardé on peut imaginer qu'il y aura un effet pédagogique, je vais appeler ça comme ça, vis-à-vis des personnels ».
Après, se pose une « question juridique », a-t-il reconnu. « Il s'agit de surveiller des salariés pendant qu'ils travaillent et à ce stade, dans les textes, c'est exclu. On peut assurer la sécurité à travers la vidéosurveillance mais pas la surveillance des salariés, donc il faudrait sûrement des modifications législatives » a-t-il ajouté. Enfin, reste la question de « l'exploitation des images au niveau du responsable de l'abattoir et des services officiels. Il faudrait pouvoir faire des sondages », a estimé M. Dehaumont.
« Si on installe des caméras », y compris avec le dispositif juridique adéquat, mais « qu'on ne se donne pas les moyens de visionner tout ou parti de ces images, très vite ça va se savoir et le risque de dérapage existe de nouveau », a-t-il assuré. Cela nécessitera donc un renforcement du personnel car « les agents qui font de l'inspection sur la chaîne ne peuvent pas regarder la vidéo en même temps », selon M. Dehaumont. La commission d'enquête parlementaire « sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français » a été créée en réponse aux scandales révélés par les vidéos de l'association L214.
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