Mauléon-Licharre (France), 29 mars 2016 (AFP) - L'association de défense des animaux L214 a diffusé mardi des vidéos montrant des mauvais traitements infligés à des animaux à l'abattoir intercommunal du Pays de Soule, à Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques), et annoncé le dépôt d'une plainte.
Animaux visiblement mal étourdis ou brutalisés, moutons saignés alors qu'ils présentent encore des signes de conscience, voire agneau écartelé encore vivant, les deux vidéos publiées par l'association L214 sur son site internet (www.l214.com/) sont particulièrement choquantes, y compris pour le directeur du site, Gérard Clémente.
« Je suis dégoûté, c'est inadmissible », a déclaré à l'AFP Gérard Clémente, à la fois atterré et en colère, qui a reconnu dans les vidéos ses installations ainsi que deux employés, qu'il entend mettre à pied pour des actes « innommables ». « J'ai la vétérinaire en pleurs ».
Selon Sébastien Arsac, porte-parole de L214, les images ont été tournées « sur une semaine » en caméra cachée, « environ deux semaines avant Pâques », période d'activité intensive dans les abattoirs. Pour L214, ces vidéos « montrent de multiples infractions aux règles de protection animale et des scènes de souffrance animale sévère, ainsi que de graves manquements et violences de la part du personnel de l'abattoir. »
L'association annonce qu'elle va porter plainte mardi après-midi auprès du procureur de la République de Pau pour « maltraitances, sévices graves et actes de cruauté ».
Le maire de Mauléon Michel Etchebest a annoncé dans un communiqué prononcer « la fermeture de l'abattoir pour une durée indéterminée, à titre conservatoire » afin qu'une enquête puisse faire la lumière sur ces pratiques. Il demande en outre à la direction de l'abattoir, qui emploie 37 personnes dont 13 abatteurs, « de prendre sur-le-champ toutes les mesures et sanctions adéquates envers les auteurs de ces actes, sans préjuger des sanctions ou mesures plus importantes à venir ».
« J'ai la mise à pied déjà prête pour les deux concernés », a assuré le directeur, « mais au-delà des mesures qu'on va prendre, c'est une tâche indélébile, pour l'abattoir, pour tout le monde », s'est-il désolé, rappelant que l'abattoir avait de longue date investi dans des anesthésieurs électriques, travaille beaucoup avec des éleveurs bio, des petits producteurs, du circuit court.
L214 avait déjà révélé ces derniers mois des faits similaires dans les abattoirs d'Alès et du Vigan (Gard), qui avaient tous deux été fermés temporairement après la diffusion de vidéos choquantes. Ces scandales ont abouti à la création, la semaine dernière, d'une commission d'enquête parlementaire « sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français ».
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026