Marseille, 23 fév 2016 (AFP) - L'association de défense des animaux L214 a diffusé mardi une vidéo montrant des mauvais traitements infligés aux animaux dans un abattoir certifié bio au Vigan (Gard), et annonce le dépôt d'une plainte.
Animaux mal étourdis, moutons lancés violemment contre les barrières, coups répétés à la matraque électrique... L'association L214 a publié sur son site une vidéo d'environ 4 minutes 30 secondes filmée, selon elle, à l'abattoir du Vigan.
On y voit un salarié prendre des agneaux récalcitrants à rentrer dans le couloir formé par des barrières et les lancer à plusieurs reprises et violemment contre les clôtures. Des bovins et des porcs, théoriquement égorgés après avoir été étourdis, sont saignés alors qu'ils bougent encore.
Un employé semble s'amuser à donner des coups de matraque électrique brefs et répétés pour tester la réaction des bêtes... Les images n'ont pas été filmées en caméra cachée mobile. Elles sont fixes et prises depuis un angle des pièces filmées, à l'instar d'une vidéosurveillance.
L'abattoir, un bâtime de tôle vert amande et gris-noir, est situé dans une petite zone artisanale à l'entrée du Vigan, une commune des Cévennes qui compte près de 4 000 habitants, a constaté une journaliste de l'AFP. Son directeur n'avait pas répondu aux appels de l'AFP mardi en milieu de matinée.
L214 demande une commission d'enquête parlementaire
Cette vidéo intervient quatre mois après une première vidéo filmée en caméra cachée à l'abattoir municipal d'Alès, également dans le Gard, qui avait provoqué de vives réactions, une enquête judiciaire et la fermeture temporaire immédiate de l'entreprise.
Concernant l'abattoir du Vigan, L214, qui dénonce « des scènes intolérables violant la réglementation et causant d'importantes souffrances aux animaux », a annoncé avoir déposé une plainte auprès du procureur de la République d'Alès.
Cet abattoir est « certifié bio » et « travaille en circuit court », explique l'association. « Même dans un abattoir tourné vers le bio et le local, les animaux perdent la vie dans la souffrance », déplore Nili Hadida, chanteuse du groupe Lilly Wood and the Prick, qui présente la vidéo. L214 demande une nouvelle fois une commission d'enquête parlementaire sur les méthodes d'abattage dans les abattoirs français.
Dans un communiqué distinct, la Confédération française de la boucherie-charcuterie-traiteurs (CFBCT) réclame elle aussi la mise en place d'une commission d'enquête. « Il est plus qu'urgent de revenir à un modèle de consommation raisonnée car c'est l'industrialisation de la viande qui entraîne de fait ces dérives », assure la CFBCT.
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