Paris, 22 déc 2015 (AFP) - Alors que la consommation de foie gras bat son plein, l'association de défense des animaux L214 demande l'interdiction du broyage des canetons et diffuse sur son site des images filmées en caméra cachée dans un couvoir.
Sous le titre « broyé petit ou gavé plus tard », L214 présente depuis lundi ces images « tournées dans un couvoir des Pays de la Loire » où sont broyés vivants « des milliers de canetons (femelles, NDLR) chaque jour », car seuls les canards mâles sont utilisés pour faire du foie gras, selon l'association.
On y voit des employés du couvoir jeter des canetons vivants dans des entonnoirs qui mènent à un système de broyeur, selon les explications d'une employée. L'association milite de longue date contre le gavage des animaux et plus généralement, prône l'absence totale de produits issus des animaux dans l'alimentation.
De son côté, interrogée par l'AFP, la secrétaire générale du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) Marie-Pierre Pé a critiqué cette volonté de « décrédibiliser » la production de foie gras. Si le canard mâle est privilégié pour faire un foie gras « de meilleure qualité », « depuis une bonne dizaine d'année nos entreprises (...) ont trouvé des débouchés pour commercialiser les canetons femelles vers des marchés à l'export, pour faire des volailles de chair », explique-t-elle.
Cependant, depuis un mois que la grippe aviaire a réapparu sur le territoire français, « les marchés à l'export se ferment, on ne trouve plus preneurs pour ces animaux et on est bien obligés de trouver des solutions. Cela conduit à supprimer des oiseaux, mais sans souffrance pour l'animal », assure Mme Pé. « Quand il est nécessaire d'éliminer des animaux il y a un dispositif encadré par les services vétérinaires », ajoute-t-elle.
L214, association connue pour ses films tournés en caméra cachée, avait révélé à l'automne des mauvais traitements infligés à des animaux à l'abattoir d'Alès (Gard), conduisant à la fermeture provisoire de cet établissement. On y voyait notamment des bovins et des moutons en train d'être saignés alors qu'ils ont repris connaissance après avoir été étourdis, ou des porcs entassés dans une cage qui descend dans une fosse, où ils seront asphyxiés au CO2.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026