Marseille, 15 oct 2015 (AFP) - Le parquet d'Alès (Gard) a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête préliminaire sur des « faits d'acte de cruauté, mauvais traitements sur animaux » à l'abattoir de la ville.
Dans un communiqué, le parquet a précisé que cette enquête était ouverte après le dépôt d'une plainte par une association dénonçant les conditions d'abattage des animaux dans cet abattoir. L'association avait diffusé la veille une vidéo montrant des mauvais traitements, ce qui avait entraîné mercredi la fermeture à titre conservatoire de l'abattoir. L'enquête a été confiée à la brigade nationale d'enquêtes vétérinaires en cosaisine avec la section de recherches de la gendarmerie de Nîmes, a précisé le parquet.
De son côté, le responsable de l'abattoir d'Alès a également porté plainte pour « atteinte à la vie privée par fixation ou transmission de l'image des personnes », a-t-on ajouté.
« Le scandale de l'abattoir d'Alès n'est que la partie visible de l'atroce assassinat de millions d'animaux qui se perpétue jour après jour dans l'indifférence des partis politiques », a affirmé Brigitte Bardot dans un communiqué publié par sa fondation. « Les abattages tels qu'ils sont encore pratiqués rappellent les méthodes employées dans les camps nazis », a-t-elle ajouté accusant l'Etat, le ministère de l'agriculture et les services vétérinaires d'être « responsables et coupables des tortures infligées aux animaux ».
A l'origine de l'affaire se trouve l'association de défense des animaux L214, qui a diffusé mercredi sur son site des images filmées en caméra cachée, pendant dix jours d'avril à mai 2015, par « une personne qui a accès à l'abattoir », explique-t-elle. Les images montrent notamment des bovins et des moutons en train d'être saignés alors qu'ils ont repris connaissance après avoir été étourdis, des porcs entassés dans une cage qui descend dans une fosse où ils seront asphyxiés au Co2, un cheval apeuré frappé avec un aiguillon électrique ou un veau qui s'est échappé du tonneau de contention Les images de la vidéo ont été soumises par l'association à un expert vétérinaire, Gilbert Mouthon, qui a relevé plusieurs infractions au règlement dans les méthodes d'abattage, « des actes de cruauté », ainsi qu'un danger de contamination des carcasses par des matières fécales.
« Il y a certains actes qui sont inadmissibles, qu'on ne peut pas tolérer. Certaines images sont choquantes », a déclaré à l'AFP Luc Hincelin, responsable de la filière élevage à la Chambre d'agriculture du Gard. L'interprofession des viandes Interbev a de son côté condamné jeudi les « pratiques inacceptables » de l'abattoir municipal d'Alès et salué sa fermeture. Interbev « condamne fermement ces pratiques inacceptables au regard des réglementations en vigueur tant du point de vue sanitaire que de la protection animale ».
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