Ce bilan témoigne d'une forte accélération de l'épizootie d'influenza aviaire à quelques semaines des réveillons de fin d'année : les derniers chiffres communiqués par le ministère à l'AFP, le 10 novembre, faisaient état de plus de 770 000 abattages. Dans l'intervalle, le nombre de foyers de grippe aviaire découverts dans les élevages a presque doublé, à 91 cas, dont 26 en Vendée, 11 dans les Deux-Sèvres et 9 dans le Maine-et-Loire.
Une réunion avec des représentants des agriculteurs était organisée jeudi soir au ministère de l'Agriculture. Dans un communiqué publié en amont, les syndicats minoritaires Confédération paysanne et Modef demandaient à l'État de subventionner les éleveurs pour qu'ils cessent d'accueillir de nouveaux poussins ou canetons dans les secteurs les plus touchés. Ils citent en particulier « les zones d'élevage les plus denses de l'ouest de la France ».
« Seul un arrêt total, prolongé et indemnisé des mises en place et des transports de volailles dans les zones les plus sensibles permettra de stopper l'épidémie au plus vite », selon eux. Cet arrêt permettrait de réduire le nombre de poulets, dindes et canards présents au même moment sur un territoire. Les animaux arrivant en bout de cycle pourraient partir à l'abattoir pour être consommés, mais ne seraient pas remplacés.
La précédente flambée du virus dans les élevages français (fin novembre 2021 - mi-mai 2022) avait conduit à l'abattage, y compris préventif, de 21 millions de poulets, canards et poules pondeuses. Un niveau jamais vu auparavant. Avant même la reprise de l'épizootie pendant l'été, l'État prévoyait de débourser plus d'un milliard d'euros pour indemniser les pertes des professionnels. En Europe, 26 pays ont détecté le virus sur leur sol. La production de viande de volaille et d'œufs en pâtit, et les prix s'envolent.
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