ABONDANCE : ARDECHOIS AU SOMMET

IL Y A LONGTEMPS QUE LE SCHEMA UCEAR N'AVAIT PAS ACCOUCHE d'un abondance d'un tel niveau. À 151 points, Ardéchois, doté d'un potentiel laitier correct (521 kg), jouit d'un rapport TP/TB inversé assez marqué : 2,1/- 2,1. Son profil d'index fonctionnels est sans faille : 0,9 sur la santé de la mamelle avec 1,3 en cellules, neutre en reproduction (0,0) et 1,3 en longévité. Ne cherchez pas non plus de faiblesse en morphologie (110). Certes, on aurait pu attendre un peu mieux d'un Nucléair (117 en morphologie), notamment en aplombs à 103 ou en mamelle à 104 (Nucléair y pointe à 116 et 111). L'attache avant est normale (103), comme le volume (97). L'attache arrière manque un peu de hauteur (86). L'équilibre en revanche est bon (113), le ligament marqué (107) et les trayons (111) serrés à l'avant (113). Par ailleurs, les Ardéchois sont de taille correcte (105) avec de bonnes profondeurs (115/111), une aptitude viande dans la moyenne (101) et des bassins complets (113).

AMIRAL , UN LÉNINE POUR REMPLACER UGOLIN

Utilisable sur génisses (92 en facilité de naissance), Ardéchois n'a en fait que deux limites d'utilisation : la première, majeure, son origine Nucléair, la seconde, mineure, sa vitesse de traite (97). Peu apparenté avec la souche Ingénieur (on la retrouve avec Alcazar, son arrière-grand-père maternel, et Tintouin, le grandpère maternel de Nucléair), Ardéchois est recommandé selon l'Ucear, sur les Rumex, Robuste et la lignée Rêveur (Shérif…)

Amiral, une autre révélation à 124 d'Isu, a pour lui d'être plus variable qu'Ardéchois mais à un taux de consanguinité toujours élevé (6.4 et 7,2 de coefficient de parenté respectif). Ce Lénine/Nucléair remplacera avantageusement Ugolin, autre Lénine. En effet, Amiral a l'avantage de ne pas avoir hérité des défauts de son père dans la taille (88), les profondeurs (79 en poitrine, 86 en flanc) ou le bassin (93). Les filles d'Amiral se révèlent plutôt grandes (117), avec beaucoup de flanc (114). Leurs bassins complets (116) ne pèchent pas dans leurs largeurs (114/115), contrairement aux Lénine (88). Roxanne, la mère d'Amiral, vice-championne du dernier concours de Megève et vache remarquable dans ses dimensions, est passée par là. Pour autant, l'utilisation d'Amiral méritera d'être ciblée. En effet, il n'a pas hérité des qualités de mamelle (88) de son origine maternelle. Gare particulièrement au ligament (90) et aux trayons (82). Réservez aussi à Amiral des supports avec des membres sûrs (93). Sans faille dans ses index fonctionnels (1,1 en santé mamelle et longévité, 0,0 en reproduction), Amiral doit être accouplé avec des lignées sans défaut de taux (TP/TB : - 0,8/- 2) pour profiter de son potentiel laitier assez bien orienté (620 kg)

BEL AMI, DÉCEVANT EN MORPHOLOGIE POUR UN NATHAN

À 115 en Isu, Angelin vient s'ajouter aux autres Jellicoc déjà disponibles. À 351 kg, Angelin n'a pas le potentiel laitier d'un Tango (1 204 kg). Mais son profil TP/TB est bien mieux orienté (respectivement 0,2/0,8 et - 2,6/- 2,7). On retrouve en revanche le même type de vaches, plutôt petites (80), manquant de profondeur (74/80) mais dotées de très bons pis (122) et trayons (118). Angelin marque notamment dans les attaches arrière (114/112), l'équilibre et le ligament (112). Comme les Tango, les Angelin sont campées sur des aplombs très solides (120). Doté d'un très modeste 107 en Isu, le quatrième du millésime, Bel Ami, est le premier Nathan remis en service. Il y en avait d'autres dans la série, mais pas assez laitiers au final. Bel Ami pointe à 447 kg, mais avec un TP à - 0,7. Ce n'est pas sur le potentiel que Bel Ami était le plus attendu, mais sur sa morphologie. Déception donc pour son 102 en synthèse quand son père pointe à 124. Ses filles manquent de taille (87) et de corps (92). Les bassins (91) pèchent dans les dimensions. En revanche, elles sont plutôt bonnes dans les aplombs (105), dotées de mamelles fonctionnelles (109) avec de bons trayons (115). En bref, elles feront de bonnes filles de service.