
L'arrivée des génomiques dope l'offre de taureaux disponibles pour la nouvelle campagne d'IA.
PAS BESOIN POUR LA BRUNE, comme le fait la simmental avec l'Allemagne et l'Autriche, de passer par un pays leader de la race pour calculer les index génomiques de ses jeunes taureaux. C'est grâce au programme Intergénomics qui a vu les Suisses, les Allemands, les Autrichiens, les Italiens, les Américains et les Français mettre en commun toutes leurs données pour constituer une population de références de plus de 5 000 taureaux. C'est ainsi qu'Interbull évaluera désormais, grâce aux génotypages s'engageant à publier les index des géniteurs disponibles dans son pays d'origine. Plus concrètement, pour les éleveurs de l'Hexagone, cette initiative se traduit par la mise en marché dès cette année d'une douzaine de jeunes taureaux génomiques issus du programme BGS.
ARRIVÉE DE TROIS ÉTRANGERS
Il leur est aussi proposé une sélection de trois génomiques étrangers triés sur le volet. Il y a là Vivid, un Vigor italien à 162 d'Isu avec beaucoup de lait (1 281 kg) et une excellente morphologie (1,8). On y trouve aussi Shottle, un pedigree original. Ce Glenn/Prophet à 147 d'Isu laisse des animaux envoyés par ces pays, tous leurs taureaux de plus de douze mois, chaque signataireencore plus complets en morphologie (1,9). « L'objectif est de réaliser environ 30 % des IA avec ces jeunes taureaux. Mais notre recommandation est de les utiliser tous à parts égales, et de ne pas dépasser 5 % des IA nationales pour le génomique le plus utilisé », précise-t-on à BGS. Parmi les premiers génomiques français, Festival, un Ellection/Vigor à 138 d'Isu, est l'un des plus laitiers (1 053 kg), mais avec des taux nettement dégradés (TP/TB : - 1,4/- 2,6). Il a pour lui une morphologie solide (0,7), avec de très bons membres (0,9) et d'excellentes mamelles (1,1), mais aussi des index fonctionnels bien orientés (0,4 en cellules et 0,5 en reproduction).
Autre jeune disponible dès maintenant, Espoir, un Vigor. Il est assez complet dans son profil avec un potentiel correct (676 kg), neutre en TP, beaucoup de solidité dans les membres (1,3) et des qualités de mamelles évidentes (1,3). Pas de trou non plus en cellules (1,2), reproduction (0,3) ou longévité (0,8).
BINGO, UN DYNASTY BON EN CELLULES, AVEC DU COFFRE
À noter dans les « G » qui ne seront disponibles qu'en décembre, Greenwich, l'un des premiers Prohuvo à sortir. Il est à 168 d'Isu, 680 kg de lait et 2 en TP, dans les tout meilleurs pour l'instant au niveau international. De plus, il est très complet en morphologie (1,5), membres (1,6) et pis (1,1). Gentleman, à 147 d'Isu, sera le premier Payssli disponible dans l'Hexagone. Très équilibré dans son profil laitier (681 kg et 0,1 en TP), il apparaît idéal pour travailler les mamelles (1,7) comme son père (2,1). Il est aussi recommandable pour doper la facilité de reproduction (1,5), comme son origine maternelle Hucos. Du côté des taureaux confirmés issus des séries de testage en cours, 2012 voit l'arrivée de deux nouvelles têtes. À 138 d'Isu, Bingo est un nouveau fils de Dynasty sur un montage classique (Denmark/ Jetway). Mais pour son origine paternelle, il s'en sort plus que bien en cellules (0,8) et laisse des filles avec une vraie largeur de poitrine (1,5). Issu d'un embryon canadien, il hérite du très bon potentiel morphologie de sa souche maternelle avec outre la puissance dans l'avant-main, de la taille (1,9), de la profondeur (1,5 en fl anc), et des mamelles (0,9) très bien attachées à l'arrière (1,3 en hauteur et 1,2 en largeur). À l'instar de son père, gare au bassin renversé (- 1). Par contre, les membres sont bons (0,6). À 125 d'Isu, Balou, seul fils de Jupaz testé en France, est « le » taureau à morphologie (2,1) incontournable. Mais gare au TP (- 1,1), défaut du père bien présent.
JEAN-MICHEL VOCORET.
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