
Puit, Ouzous, Orphelin et Parapet, les fils de Girophare fournissent chacun un Jeune mâle. Primate est le grand absent de 2012.
TROIS GRANDES FAMILLES SE DISPUTENT LES CATALOGUES 2012-2013. Les origines Diamètre et Valabri totalisent vingt-trois jeunes taureaux, certains déjà diffusés l'an passé. Il s'agit de mâles génomiques ou dont les index sont confirmés par leurs filles, ou en cours. L'autre grande famille, celle de Vodenavia Girophare, n'a pas voulu rester dans l'ombre. En plus d'Alma, cinq sont proposés aux éleveurs. Rappelons que Girophare a donné naissance à 26 149 filles et dix pères à taureaux. L'un d‘entre eux, Primate (118 d'Isu aujourd'hui), a remporté un vif succès auprès des éleveurs (16 786 filles de service). Il est le grand absent du millésime 2012. Les quinze fils bénéficiant d'une indexation officielle sur la trentaine entrée en station sous l'ère GNA ne séduisent pas. Le meilleur, Belval, en attente, plafonne à 132 d'Isu. Plus globalement, la lignée Girophare alimente avec parcimonie la génération 2012. Quatre des dix pères à taureaux délivrent un à deux taureaux chacun, presque tous confirmés par leurs filles et déjà diffusés en génomiques.
BANANIA, BAROUDEUR ET BURKINASTA PROGRESSENT EN LAIT
Banania, le fils d'Orphelin, apporte du baume au coeur des partisans d'une race normande mixte. Les sorties 2012/1 et 2012/2 sont en effet surtout marquées par des taureaux laitiers fabriquant des femelles pauvres en format et en musculature (voir les Upérise et Ulozon, p. 72 et les Uvray p. 76). Banania n'est pas dépourvu de potentiel laitier. Bien au contraire. Son index lait s'est enrichi de 144 kg en juin, lui permettant d'accéder à 163 d'Isu… à 5 points du leader. Il donne des vaches très grandes (1,8), à la poitrine profonde (1,1) et au bassin très large (1,6) tout en étant à l'optimum (- 0,1), le tout recouvert de muscles (0,6). On retrouve là la patte de Girophare. Autre point fort : les cellules à 1,8, contrecarrant la mauvaise influence d'Orphelin sur ce poste. Il a su atténuer son effet détériorateur sur la mamelle (synthèse neutre contre - 0,6). Déconseillé sur génisses.
Baroudeur (148 d'Isu), lui, renforce son index lait de 205 kg en juin, le hissant à 865 kg confortés par un TP de 1,1 g/kg. C'est le principal intérêt du fils de Parapet avec les aplombs qu'il transmet solides, une faible sensibilité aux cellules (0,6) et une relative fertilité (0,6). Pour le reste, il est plutôt pénalisant, en particulier sur l'aptitude bouchère (- 1,4). Convient sur génisses.
Un troisième petit-fils de Girophare, cette fois-ci via Ouzous, conforte son potentiel laitier. Burkinasta accède à 783 kg de lait (109 kg) pour un TP à 0,2. Le très laitier grand-père maternel Ninas prend le pas sur Ouzous… à - 36 kg. Burkinasta ne soulève pas l'enthousiasme, mais sans traîner de grosses « casseroles » (sauf la musculature à - 1). Avec Diamètre dans son pedigree, il sera difficile d'éviter des rappels de sang. Pour preuve, son coefficient de parenté élevé : 6,2. La souche Driver sera sans doute la plus appropriée. Conseillé sur génisses.
APPARENTÉS À LA POPULATION FEMELLE
Banzaï (138 d'Isu) prend le contre-pied de ses cousins. Il dégringole de 173 kg de lait pour 249 kg d'index, ce qui oblige à cibler des supports laitiers manquant d'aptitude bouchère (0,9), de mamelle (1) et d'aplombs (1). Attention tout de même à ne pas pénaliser l'écart avant des trayons et l'attache arrière. Il diminue aussi la sensibilité aux cellules (0,8). Comme son père Puit, il est déconseillé sur génisses. Son fils – eh oui déjà, sélection génomique oblige ! – Farway Isy (145 d'Isu) sera-t-il capable de conserver ses 641 kg de lait à l'arrivée des filles dans son indexation ? Avec les aplombs, la mamelle (0,7) et les cellules (0,6), c'est son premier atout. A éviter sur génisses.
Le principal obstacle de ces cinq jeunes mâles sera leur parenté avec la population femelle. Leur origine Vodena- Girophare, croisée le plus souvent avec la souche Diamètre, leur procure un coefficient de parenté élevé : entre 5,8 et 6,2 %. À 6,25 %, le produit de l'animal est, en moyenne, cousin germain avec la population femelle ! Baroudeur s'en sort mieux : 5,5 %. Peut-être la présence de Foix dans son pedigree a-t-elle joué un rôle.
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