JEANTIL : UN CHARIOT AUTONOME DE GRANDE CAPACITÉ

Le chariot est guidé par un câble électrique enterré qui lui permet de desservir facilement plusieurs bâtiments. Il dispose d'une capacité de 4 m3 et d'un système de pesage pour contrôler les quantités distribuées.
Le chariot est guidé par un câble électrique enterré qui lui permet de desservir facilement plusieurs bâtiments. Il dispose d'une capacité de 4 m3 et d'un système de pesage pour contrôler les quantités distribuées. (©)

Dans sa chaîne d'automatisation, le constructeur français valorise son savoir-faire dans la distribution des fourrages et insiste sur la précision des rations complètes ainsi préparées

RÉCOMPENSÉ D'UNE MÉDAILLE D'ARGENT AU SIMA INNOVATION AWARDS 2013, l'Automatic Feeding, de chez Jeantil, est le nouveau venu dans l'offre des robots d'alimentation. Il se compose d'une station de préparation de la ration complète avec différentes cellules d'approvisionnement et une mélangeuse en poste fixe. Ensuite, c'est un chariot autonome qui distribue la ration le long des couloirs d'alimentation. « Plus qu'un robot, nous avons voulu proposer une mini-usine de préparation de la ration fourragère, capable d'utiliser tous les ingrédients dont peut disposer un producteur de lait », précise Philippe Jeantil.

Le constructeur breton insiste sur son savoir-faire ancien en matière de distribution de fourrage avec ses mélangeuses, pailleuses ou remorques distributrices. Les exclusivités développées par Jeantil sur le démêlage par régulation automatique ou les rotors de distribution se retrouvent sur l'Automatic Feeding.

La chaîne d'alimentation commence par une succession de cellules. Il y en a autant que d'ingrédients de la ration. Les balles de fibres longues (rondes ou carrées) sont posées sur des cellules issues des pailleuses distributrices de la gamme.

S'ADAPTER À L'HÉTÉROGÉNÉITÉ DES FOURRAGES

L'ensilage (herbe et maïs) est chargé au godet dans d'autres cellules inspirées aussi des remorques distributrices Jeantil. Elles sont animées d'un fond mouvant à barrettes et d'un démêleur hydraulique identiques aux machines d'élevage de série. Le fourrage tombe sur un convoyeur à tapis qui alimente une mélangeuse à vis verticale en poste fixe (8 m3). Elle reçoit aussi les concentrés et les minéraux. Particularité de chez Jeantil, chaque cellule d'approvisionnement dispose de son propre système de pesée de façon à ne délivrer que le poids nécessaire pour chaque ingrédient de la ration. « L'ensemble de cette chaîne est piloté par un logiciel qui autorise toutes les options qu'un éleveur peut souhaiter pour s'adapter à l'hétérogénéité des fourrages : ordre de chargement, vitesse et temps du mélange, réglage des contre-couteaux, etc. Notre métier est de faire des démêleurs distributeurs. Nous insistons donc sur la précision de notre système. Nous voulons être capables de distribuer 25 kg de paille et pas plus dans une ration. » Le mélange terminé est chargé dans le robot de distribution autonome. Un concept qui se veut moins coûteux que le wagon sur rail et plus adapté aux bâtiments existants. Il lui suffit d'une dalle de béton propre pour pouvoir circuler. Le filoguidage reprend un principe très connu dans l'industrie : un fil électrique noyé dans le béton du sol définit le trajet du chariot et lui transmet des ordres par rayonnement électromagnétique. L'électronique embarquée décode les ordres et contrôle en permanence la position du chariot par rapport au fil. D'une capacité de 4 m3, alimenté par batterie, il est équipé de bumpers, latéraux et frontaux, qui garantissent un arrêt de sécurité en cas de contact. Posée sur trois roues dont une directrice, sa vitesse d'avancement est variable (0,3 à 3,5 km/h de façon à optimiser les déplacements dans l'installation.

LES RATIONS SÈCHES AUSSI

La distribution, à droite ou à gauche, se fait par un tapis et un démêleur. Des pesons permettent une distribution précise de la ration.

« Ce robot est capable de travailler dans différents bâtiments pour distribuer plusieurs rations. Sa grande capacité lui permet d'amener des rations sèches volumineuses, pour des génisses par exemple », précise Philippe Jeantil. Les préparations des rations et les ordres de distribution sont pilotés via un logiciel installé sur un PC dédié. L'installation complète de l'Automatic-Feeding coûterait entre 180 000 et 200 000 €. Elle est commercialisée dès cette année, d'abord dans un rayon proche de l'usine avant qu'un réseau de SAV permette d'élargir les ventes.

Sous le bumper de sécurité, le racleur permet de repousser le fourrage, à droite comme à gauche, en marche avant et en marche arrière. Cette fonction est programmable.

© JEANTIL

Vue d'ensemble de la chaîne d'automatisation Jeantil avec les différentes cellules à fourrages et à concentrés, la mélangeuse et, au premier plan, le chariot automoteur prêt à être chargé.

Les cellules qui reçoivent les fourrages sont dérivées des machines d'élevage (pailleuses, remorques distributrices). Chacune est équipée d'un système de pesage qui permet de contrôler le poids de chaque ingrédient

Les cellules qui reçoivent les fourrages sont dérivées des machines d'élevage (pailleuses, remorques distributrices). Chacune est équipée d'un système de pesage qui permet de contrôler le poids de chaque ingrédient

LA NOUVELLE TENDANCE
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,23 €/kg net +0,09
Vaches, charolaises, R= France 7,06 €/kg net +0,07
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
lait UHT et fromage à tartiner

Le bateau laitier de Terrena veut s’arrimer au paquebot Agrial

Eurial

Le marché Spot est en plein doute

Lait Spot

La dégradation de la conjoncture menace le prix du lait

Prix du lait

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