Avec le Lely Vector, pas besoin d'installer des rails dans le bâtiment pour transporter les fourrages et les concentrés préalablement mélangés. C'est ce qui fait son originalité.
LELY REPREND LE PRINCIPE DE SON ROBOT REPOUSSEUR de fourrages Juno pour la conception du Lely Vector. Cette base, composée d'une jupe rotative, intègre quatre batteries rechargeables sur secteur, qui lui donnent une autonomie de déplacement de 2 heures pour parcourir jusqu'à 4 km aller-retour. Lely adapte dessus une mélangeuse de 2 m3 à vis verticale (un contre-couteau à trois positions, dont une à pulsations, et six couteaux). La trémie de 2 m3 peut charger jusqu'à 600 kg de ration. Lely Vector alimente seul les animaux des différents bâtiments. À l'extérieur, il est guidé par un capteur placé derrière la roue avant, qui suit une bande métallique au sol. Dans le bâtiment, il est aiguillé par des capteurs de distance à ultrasons qui lui permettent de longer la table d'alimentation. En amont, le remplissage de la mélangeuse se fait, là encore, sans intervention humaine. En caricaturant, on peut dire que l'éleveur n'a que les fourrages à apporter pour trois jours dans la « cuisine », un hangar d'au moins 60 m2. Un grappin, naviguant soit sur un pont roulant fixé sur des rails suspendus reliés à la charpente, soit sur un pont mobile (comme ci-dessus), va chercher le fourrage sélectionné. Un moteur électrique gère la montée et la descente de la pince en enroulant et déroulant des sangles. « Le robot peut gérer jusqu'à seize rations, huit concentrés et huit minéraux. Il est conçu pour nourrir un maximum de 300 animaux en vingt-deux heures », assure Hervé Clautour, de Lely.
COMMUNICATION GRÂCE AU RÉSEAU BLUETOOTH
Des cubes d'ensilage de maïs ou d'herbe, découpés au désilecubes, du foin, de la paille, etc. sont déposés à des emplacements précis, désignés par des marquages au sol, numérotés et cartographiés. Une fois la ration établie, l'éleveur programme l'ordre de chargement des fourrages sur un écran tactile. Le robot, le grappin et l'armoire centrale de commandes sont reliés entre eux par le réseau sans fil Bluetooth. Le grappin reconstitue ainsi un à un chaque élément de la ration. Et il est possible à tout moment de la modifier.
Autre paramétrage : la hauteur de la ration sur la table d'alimentation. Le réapprovisionnement est déclenché quand le seuil fixé par l'éleveur est atteint. Il est mesuré par un capteur de hauteur d'aliments installé sur le robot quand celui- ci repousse les fourrages devant les cornadis entre chaque distribution. Objectif : s'adapter à la demande des animaux. Deux Lely Vector fonctionnent depuis août 2012, un dans la Manche (ci-contre), un en Ille-et- Vilaine. « Ils sont sous garantie durant un an. » Un troisième est en cours d'installation dans le Morbihan « pour des investissements de 120 000 à 150 000 €, sans les aménagements nécessaires ». Lely propose un contrat d'entretien + intervention d'urgence de maximum 3 500 € par an, pièces et main-d'oeuvre comprises.
Le constructeur travaille à mettre en relation robots de traite et d'alimentation. Il croise, par lot d'animaux, les quantités de lait produit et celles d'aliments distribués. De quoi calculer l'efficacité alimentaire du lot.
CLAIRE HUE
La « cuisine » stocke les fourrages et accueille la mélangeuse de 2 m3 pour son remplissage. Un pont mobile sur lequel est installée la griffe traverse le hangar. La griffe navigue dessus. Un vérin descend cette dernière pour saisir le fourrage. Les concentrés et les minéraux sont versés par une goulotte dans la mélangeuse.
L'efficacité du système repose sur des bâtiments groupés autour de la « cuisine ». Objectif : limiter les distances à parcourir. Le robot accepte une pente de maximum 5 % et des marches de 2 cm, pas plus. À l'extérieur, il suit des plaques fixées au sol. À l'intérieur, il est autonome.
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