La tarine inscrit six nouveaux, dont quatre aux premières places du top Isu. Du jamais vu !
POUR LA DEUXIÈME ANNÉE CONSÉCUTIVE, LA TARINE remet en service un nombre impressionnant de géniteurs, pour un schéma qui teste quatorze taureaux par an. Aux six nouveaux s'ajoute leur qualité. Quatre dépassent les 140 d'Isu et un nouveau duo de tête : Villard et Alaska, deux Nicotins à 163 et 153 d'Isu, niveaux jamais atteints pour des tarins.
Villard (Nicotin/Diplôme) n'est pas numéro un par hasard. Il cumule le potentiel lait (639 kg) de sa souche maternelle et de Diplôme, avec des taux très bien orientés (TP/TB : 1,5/2,5), héritage de Nicotin. S'y ajoute un index cellules très favorable (1,6). Sa morphologie (126) presque sans faille joue aussi. Encore mieux que Nicotin, il imprime des mamelles (134) et des trayons (133) remarquables. L'attache avant est longue (118), l'attache arrière haute (115) et très large (131), les quartiers arrière très hauts (120). Pas de volume (94) non plus à redouter. Villard a aussi pris les aplombs de son père, un cran au-dessus (126). C'est dans la taille (91), la largeur de poitrine (94) et surtout la musculature (87), héritage de Diplôme, que pèchent les Villard. Ce demi-frère d'Upernay, sorti l'an dernier, est utilisable sur des génisses.
DE LA DIVERSITÉ CHEZ LES NICOTIN
Alaska, né sur une Babeuf, est atypique pour un Nicotin. Ses filles montrent beaucoup de puissance, à l'instar des Babeuf. Elles sont grandes (126), profondes (123/120), larges dans l'avant-main (121) et bien musclées (114). Leur bassin (130) est aussi remarquable, notamment dans son éclatement (126/127 dans les largeurs). Côté mamelles, on pouvait espérer mieux d'un Nicotin. Elles sont bonnes dans les attaches (104/109/105), sans volume (83) mais montrent un sillon peu marqué (95) et surtout pèchent par des trayons longs (114) et grossiers (110). On retrouve en revanche Nicotin dans la qualité des aplombs (112). Utilisable sur génisses, le demi-frère de Torbassy (par sa mère) sorti en 2010 ne passera pas non plus inaperçu avec ses taux exceptionnels (TP/TB : 2,1/2,5) pour un taureau à 587 kg.
Le troisième Nicotin, Abricot, né sur une Onda, n'est pas, à 125 d'Isu, de la même pointure. Le potentiel lait est moins affirmé (336 kg) comme les taux (TP/TB : 0,1/2,2). En revanche, il a pour lui d'être très bon en musculature (124). Il permettra aussi de diversifier les Nicotin dans les plannings, un plus pour la variabilité. Et cela toujours dans un profil avec de très bons pis (124) et trayons (126). L'attache avant est longue (111), large à l'arrière (116) mais logiquement basse (86) à ce niveau de musculature. À noter aussi l'absence de volume (90), le bon équilibre (115) et des trayons très serrés à l'avant (78). Avec un père et un grand-père maternel manquant de corps, on retrouve sans surprise Abricot faible sur ce poste (91). Ses filles sont surtout petites (81) et manquent de profondeur de poitrine (85), mais pas de flanc (99) ni d'éclatement dans l'avant-main (106). La mauvaise surprise vient des cellules (- 1,1).
VENTOU, LE PLUS COMPLET MAIS PAS FACILE À PLACER
On retrouve aussi la souche paternelle de Nicotin, Docile, dans Ventou à 142 d'Isu. Il est le plus complet de la série entre son potentiel à 428 kg, ses taux neutres (TP/TB : 0,2/0,3) et sa morphologie (131) sans faille. Ses filles normales en taille (97) et dans leurs profondeurs (104/100) sont larges de poitrine (1 115) avec une musculature dans la moyenne (97). Les bassins sont excellents (112), tout comme les aplombs (112) avec un talon très épais (80). On peut reprocher aux Ventou un ligament peu marqué (87), mais leur pis a bien d'autres atouts : d'excellentes attaches (124/116/112), des quartiers arrière très hauts (134), des trayons complets (117), bien orientés (125) et serrés sur l'avant (87). La seule vraie limite d'utilisation de Ventou sera son origine paternelle, Matra, taureau qui a le plus de filles (1 000) dans la race. L'origine Docile, souche qui se développe fortement ces dernières années, ne l'aidera pas non plus. Docile a eu six fils testés, dont cinq remis en service (Nicotin, Orty, Pivert, Satilly et Turin).
DE LA VARIABILITÉ À TRAVAILLER CHEZ ADORÉ
Autre géniteur à 142 d'Isu, Abime (Mondy/Bolbec) est le plus laitier (1 036 kg) de la série sans franchement nuire aux taux (TP/TB : 0/- 0,6). Il y a du bon à chercher ici dans le corps (116) et les trayons (123). Mais gare aux aplombs (77) et à la musculature (85) où il cumule le défaut de ses deux origines. Même si Adoré ne pointe qu'à 123 points d'Isu, il mérite de l'attention. Ce Lefort/Junon apporte, par son origine maternelle, de la variabilité. Junon est issu de la souche Chouca/Réal trop peu utilisée dans le passé. Pour un « variable », Adoré ne manque pas d'atouts. Le potentiel lait est correct à 200 kg pour son pedigree (Lefort et Junon pointent aujourd'hui à 0 et - 578 kg) avec un TP marqué (1,4). Il sort bon en corps (111), bassin (112), aplombs (113) et mamelle (117). Gare néanmoins à la musculature (86), aux cellules (- 1,5), mais également au tempérament de ses filles (77).
JEAN-MICHEL VOCORET
GARDIAN : RIEN QUE LA « CRÈME DE LA CRÈME » DES ODISLAIT
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