Résultat en demi-teinte du millésime 2011 mais pas surprenant au regard du défi que la race abondance s'est lancé.
L'ABONDANCE N'A PAS CHOISI LA VOIE DE LA FACILITÉ en prenant à bras-le-corps la question de la variabilité génétique. Cela en osant tester des fils d'anciens taureaux originaux, à l'instar de Naïf (souche Amiens) ou d'Ukren (souche Bizarre). Elle a par ailleurs fait un choix politique lourd de conséquences : un retour à la race pure. Exit donc du schéma les femelles avec un zeste de sang red et, avec elles, des souches très laitières. Ajouter à ces obstacles, la malchance. Celle d'un père à taureaux très laitier, Lamborgini, présent pour compenser l'effort de variabilité consenti, mais dont l'index lait s'effondre (de 886 kg en 2002 à 16 kg aujourd'hui). Vous avez l'explication du bilan en demi-teinte du millésime 2011. Les dix-neuf géniteurs testés pointent à 3 kg de lait (- 53 kg en 2010) et seulement 95 en morphologie (99 en 2010). Parmi eux, huit fils de taureaux variables : quatre Naïf, un Ukren et un Lénine, un Faucon (souche Bichon) et un Lion (souche Ignace). Mais aussi deux Lamborgini. Les Naïf de 2011 n'ont pas eu le même résultat que Vaccin, sorti l'an dernier à 112 d'Isu et 508 kg en lait (103 d'Isu et 258 kg aujourd'hui). Aucun ne sera remis en service. Même fiasco des autres « variables ».
À SUIVRE : LE POTENTIEL PRODUCTION DE VORTEX
Finalement, il n'y aura que deux nouveaux promus. À 133 d'Isu, Vortex (Guignol/ Lessiver), l'un des cinq Guignol en lice, montre comme ces derniers beaucoup de potentiel laitier (974 kg). Reste à voir comment il évoluera, car on retrouve le côté maternel avec Lessiver et Glorieux, deux géniteurs moyennement laitiers. Bonne surprise, ce potentiel est associé à des taux neutres (TP/TB : - 0,3/0,3). Dommage que Vortex ait hérité du défaut de son père en cellules (- 1,3). Côté morphologie, il s'en sort mieux que les autres Guignol mais n'est pas non plus un crack. Certes, ses filles se démarquent par leur puissance dans la taille (112) et les profondeurs (109/116) avec une largeur de poitrine normale (96). Les mamelles (98) sont plutôt correctes avec une attache arrière haute (111). Mais elles sont dotées de trayons (94) plutôt longs (105) et grossiers (106). Les Vortex pèchent aussi en aplombs (94), avec un jarret un peu coudé (104) et un talon peu épais (103). Gare enfin à l'aptitude viande (94).
Pénalisé par son potentiel de production (- 121 kg), Vigneron (Lamborgini/Faucon) se retrouve à 123 d'Isu malgré ses bons taux (TP/TB : 2,1/3,2) et ses index fonctionnels neutres. Comme les Lamborgini, ses filles manquent de taille (78) et de profondeur de flanc (83), ce qui n'est pas forcément un handicap pour la montagne. On retrouve des bassins peu éclatés (90 en longueur, 85 en largeur). En revanche, le cumul Lamborgini/Faucon a joué sur les aplombs (111) avec des talons assez épais (89). Et surtout, Faucon a transmis ses qualités de pis (119) : pas de volume (95), bon équilibre (108), attache avant longue (113) et arrière assez large (106), ligament marqué (112). Et surtout, les trayons (119) sont au top, bien orientés (112), plutôt serrés à l'avant (98), courts (90) et fins (77).
JEAN-MICHEL VOCORET
GARDIAN : RIEN QUE LA « CRÈME DE LA CRÈME » DES ODISLAIT
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Une concession perd la carte Fendt, une armada de tracteurs part aux enchères
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe