
Lait avec conformation, lait sans conformation ou passe-partout, les trois fils de Néphélion et celui de Noyalo satisfont tous les goûts.
L'AN PASSÉ, FOIX A VU SEPT DE SES PETITS-FILS mis sur le marché. Quatre viennent agrandir la famille par un quatrième Noyalo et trois nouveaux Néphélion. On se souvient que Foix, avec son caractère sans relief, a permis à la voie maternelle de s'exprimer via ses fils. Le phénomène se reconduit sur cette génération. Les premiers à en bénéficier sont les fils de Néphélion. Cela vaut à Arnica de décrocher la médaille d'or du lait du millésime 2011 sur descendances. Face aux qualités laitières indéniables de la voie maternelle, Néphélion (487 kg d'index lait) s'efface. C'est à sa grand-mère que revient le principal mérite de son index lait à 1 268 kg. Les quatre lactations de Nostalgie sont supérieures à 10 000 kg bruts. En revanche, côté conformation, les voies paternelles et maternelles jouent le cumul ou la complémentarité pour aligner une silhouette presque parfaite.
ARNICA PRESQUE PARFAIT
Arnica peut remercier Joachim, son grand-père maternel, et Néphélion pour les filles grandes (2) au bassin long (1,5) qu'il fabrique. Côté mamelle (0,9), il peut cette fois-ci remercier Joachim pour le ligament marqué et l'écart avant étroit des trayons (1,3). À Néphélion revient la responsabilité de l'équilibre de la mamelle (0,5) et de l'attache avant longue (0,9), sans oublier les aplombs (1,1). Cerise sur le gâteau : il conserve la mixité de la race avec un index musculature de 0,6. Bref, le numéro 3 du classement Isu (156 points) propose une belle affiche. Arnica aurait été parfait sans sa sensibilité aux mammites cliniques (- 1,2), des filles aux carrières écourtées (- 0,9) et peu fertiles (- 0,6). Néphélion n'est pas un champion des fonctionnels, Arnica non plus.Arnica
L'ascendance Diamètre par Joachim réduira aussi le champ de ses accouplements. Arnica A contrario , exempt de Valabri, il s'ouvre à cette lignée. La souche Foix lui laisse cette liberté. Foix est le seul fils de Talbot père à taureaux, une famille indemne de Paramètre et Valabri, reproducteurs largement répandus.A contrario
LES FOIX CULTIVENT LA VARIABILITÉ GÉNÉTIQUE
L'an passé, tous les petits-fils décrochaient un coefficient de parenté inférieur à 4,7 %. La palme revenait d'ailleurs à un autre Néphélion, Virbak Nep avec 4 %, malgré la présence d'Indiscute dans son pedigree. Cette année, Néphélion renouvelle la performance. Si avec ses 5 %, Arnica bascule dans la catégorie « plus difficile à utiliser » à cause de sa mère, soeur de Singleton (Joachim/Driver/Diamètre), son demi-frère Arantilly avance un coefficient de parenté femelles plus attrayant (voir tableau p. 69). Sans Diamètre ni Valabri, l'origine Paramètre le rattrape malgré tout par Girophare. Plus petite et un peu moins bouchère (0,3) que les filles d'Arnica, la descendance d'Arantilly se caractérise comme son demi-frère par une mamelle irréprochable (1,2). « Là aussi, c'est une bonne surprise. L'union Néphélion-Girophare a joué la complémentarité positive sur tous les postes de la mamelle », se réjouit Jean-Michel Peudenier, de l'Organisme de sélection normand (OSN). Les entreprises de sélection classent Arantilly dans le profil « morphologie », ses 461 kg de lait ne lui permettant pas d'accéder à plus.
Un troisième Néphélion sur descendance pointe son nez : Apollo. Son indexation génomique, enrichie par une quinzaine de filles, l'annonce tourné vers le lait (actuellement 829 kg d'index lait, taux négatifs). Sur les traces morphologiques de son père (- 0,1), Urcecof, qui le diffuse dès cette campagne, l'apprécie aussi pour ses aplombs solides (1,5). À noter que comme Néphélion, Arantilly et Apollo ne tirent pas avantage de leurs fonctionnels. Peut-être les prochaines indexations des fils de Néphélion réserveront-elles d'autres surprises. Sont actuellement en attente Audimat (136 d'Isu), Amiral (128) et Arizona (128). Viagra (122) mis en attente en février, est finalement écarté. Il y a cinq ans, la sélection normande choisissait de focaliser ses efforts sur ce père à taureaux. Avec Nivea (voir p. 70), il comporte la série de testage la plus étendue (29 fils).
VADEMECUM COMPLÈTE LES NOYALO
La race a moins investi sur Noyalo (19 fils testés). Le retour sur investissement dépasse ses espérances. Tous indexés, quatre sont désormais agréés avec le nouveau venu Vademecum (145 d'Isu). Petit-fils de Livarot, neveu de Tranquital, pas étonnant qu'avec un tel pedigree, son coefficient de parenté femelles soit le plus bas de la nouvelle série (4,3 %). Dans la lignée des fils de Foix, Noyalo s'est incliné devant les qualités de mamelle (1,2) et laitières de la mère (meilleure lactation à 11 234 kg). Vademecum se maintient donc dans le deuxième peloton laitier, celui des « 750 kg », avec des taux positifs comme son père. On aurait voulu qu'il contre le manque d'aptitude bouchère de Livarot (- 2,6).
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