Astérix, un Poldi, détrône Unisson à la tête du classement Isu. Outre son profil morphologique et son index cellules, son pedigree en fait un géniteur bien plus facile à utiliser que l'ex-numéro un.
LES ANNÉES SE SUIVENT ET SE RESSEMBLENT pour le programme national BGS Création. Comme en 2010, c'est un nouveau, Astérix qui prend la place de n° 1, à 152 d'Isu. Comme Unisson, repoussé à la deuxième place, ce fils de Poldi/Gordon montre un potentiel laitier affirmé (657 kg), tout en dopant le TP (1,2), moins le TB (- 0,8). Il n'est pas issu pour rien d'une lignée femelle qui, sur trois générations, combine un haut potentiel de production et de TP. Pivoine, sa mère, a produit en troisième lactation 11 192 kg à 38,9 de TA. Ses grand-mère et arrière-grand-mère affichent aussi plusieurs lactations entre 10 000 et 11 000 kg.
Astérix a en plus, par rapport à Unisson, des qualités de mamelles supérieures, un héritage de Poldi. Il lui a transmis un ligament bien marqué (1,3) et des trayons très courts (- 2,7), bien implantés (2,1) et orientés (2,1), de surcroît serrés à l'avant (1,3). Côté mensurations, les filles d'Astérix n'ont pas le grand format des Gordon, mais on retrouve des vaches de taille (0,5) et de profondeurs (0/0,4) normales. On appréciera aussi son index cellules très favorable (1,1) et sa faculté à corriger les bassins renversés. Ceux de ses filles sont plutôt inclinés (0,8), un plus pour l'utiliser sur les Pedigree, Dynasty ou Talc. L'origine Poldi/Gordon fait d'Astérix un géniteur facile à placer. Il est l'un des tout premiers et le meilleur des Poldi sortis. Ce taureau suisse a très peu été utilisé en France. C'est aussi un Peerclees, géniteur US qui a eu peu de fils testés. De la même façon, Gordon a eu très peu de fils remis en service. De ses filles, nombreuses à la fin des années 90, il ne reste en France qu'une cinquantaine sur les 25 000 brunes à inséminer.
CIBLER VOLTAIRE SUR LES SUPPORTS LAITIERS
Autre promu, Voltaire à 135 d'Isu est aussi issu d'un montage particulier. Certes, c'est un Jolt, taureau US assez prisé en France avec seulement 500 filles encore en production. Mais Jolt vient de la lignée Patrick (son grand-père paternel), très peu utilisée dans la race. Côté maternel, on retrouve Vinozak, un allemand au stock de doses limité.
Sorti en février, Voltaire confirme sa capacité à transmettre une excellente morphologie. Voltaire marque encore plus fort que Vinozak dans les mamelles (2,2). L'attache avant (3) et l'équilibre (3) sont exceptionnels. Autres points forts : la distance plancher-jarret (1,8), le ligament (0,8) et la longueur des trayons (- 1,1). On retrouve dans les mensurations, la puissance des Jolt avec de la taille (0,5) mais surtout de bonnes profondeurs (0,9/1,1) et, apparemment, de la largeur de poitrine, critère qui sera indexé d'ici à un an. Comme les Jolt, les Voltaire montrent de bons membres (1) avec, notamment, beaucoup d'épaisseur du talon (1,3). Par chance, elles n'ont pas hérité de leurs dimensions de bassin. Celui des Voltaire est long (1,2) et large (1,2). Mais gare à leur inclinaison renversée (- 1,6). Pour profiter de ces qualités auxquelles s'ajoutent les taux (2,2 en TP et 1,6 en TB), cibler Voltaire sur des origines assez laitières (Rubis, Sagittaire, Hucos…). Il n'est qu'à 32 kg de lait.
Il faut descendre à 111 et 109 points d'Isu pour trouver Alpha (Payoff/Dominate) et Ajax (Dynasty/Vinbrei), les deux autres nouveaux. Ce classement s'explique par leurs taux négatifs (- 0,9 et - 1,6 en TP/- 1,8 et - 1,4 en TB), mais aussi un index cellules défavorable (- 0,3/- 0,7). Dommage car il y a là matière à travailler la morphologie. Ajax n'est pas issu pour rien d'une souche maternelle Vinbrei où se cumule la puissance. Ses filles sont grandes (0,7) et très profondes (1,2/1,7). Contrairement à Dynasty, son père, il a de bons membres (0,3) mais a hérité de ses bassins renversés (- 1,6). En revanche, Ajax marque encore mieux que lui dans le pis (1,7) : pas de volume (1,5), une attache avant longue (1,6), des quartiers arrière hauts (2,1), des trayons courts (- 1,2) et serrés à l'avant (1,5).
Issu d'un embryon US, Alpha est le seul Payoff testé en France. Ses arguments : du format (1,6), des profondeurs (1,2/1), le plancher-jarret (2) et l'attache avant (1,4). Gare là aussi aux bassins renversés (- 1), héritage de son père.
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