La deuxième coopérative du pays, Westland Milk Products, est née du refus de ses adhérents de rejoindre Fonterra. Elle se développe régulièrement en tirant profit de sa petite taille.
Coincés entre les montagnes et la mer de Tasmanie, les 380 éleveurs du Westland ont préféré garder leur indépendance en 2001. Leurs coopératives se sont trouvées brutalement sans débouchés commerciaux puisqu'avant la création de Fonterra, le NZDB se chargeait de la commercialisation des produits laitiers du pays. Elles ont décidé de fusionner entre elles et de regrouper l'ensemble du lait de la région. La coopérative de Westland est née de ce mouvement et elle a relevé le défi. Elle collecte aujourd'hui le lait de 145 000 vaches, soit 500 millions de litres. Le capital est détenu par les éleveurs sous forme de parts sociales. Elles ne sont pas rémunérées, mais la quasi-totalité du résultat de l'entreprise est redistribué aux adhérents. Selon les années, une partie peut être mise en réserve pour financer les investissements. Le lait est transformé sur un site unique qui comprend trois usines et peut traiter jusqu'à 3,5 millions de litres par jour.
UN POTENTIEL DE DOUBLEMENT DE LA PRODUCTION
Les trains de conteneurs attendent sur place pour acheminer les produits jusqu'au port de Christchurh, à l'ouest de l'île. La maîtrise des coûts de transport est ici un combat permanent. « Nous jouons de notre petite taille qui nous donne un avantage en terme de flexibilité. Nous pouvons fabriquer des petites séries pour apporter à chacun le produit le plus adapté à ses besoins », explique Bernard May, directeur de la coopérative. Les partenariats noués avec des entreprises comme Danone ou Nestlé leur ouvrent des marchés. 80 % des fabrications partent à l'exportation à destination de tous les continents. En 2009, elle a vendu 4 000 t de beurre en Europe. Elle s'investit dans les produits infantiles et les compléments alimentaires (lactoferrine), des produits à bonne valeur ajoutée qui séduisent les Japonais et les Chinois. La collecte augmente au rythme de 3,5 à 4 % par an. Selon les dirigeants de la coopérative, les perspectives restent importantes. Dans cette région, 85 % de la surface sont intégrés dans un programme de conservation contrôlé par le gouvernement. 3 % de l'espace sont occupés par l'élevage, et cette part pourrait doubler.
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