En 2012, Anne-Marie et Jean-Pierre Dufeu, installés en Ille-et-Vilaine, ont construit une nouvelle stabulation où la lumière naturelle est complétée par des spots qui s'allument le matin et en soirée. Un éclairage optimal et stimulant pour les laitières.
ANNE-MARIE DUFEU EST INSTALLÉE AVEC SON MARI Jean-Pierre à Val-d'Izé (Ille-et-Vilaine). Leur stabulation, construite en 2012, compte 66 logettes et une stalle de robot Lély. « Je voulais avant tout un bâtiment lumineux, précise Anne-Marie. Nous avons installé des tôles translucides sur 12 % de la surface du toit, et un bandeau lumineux sur le pignon au sud-ouest. Une partie du long-pan au sud-est est occupée par le bureau dédié au robot, et les quatre autres travées sont ouvertes. Les trois autres côtés sont bardés avec des planches de bois non jointives. »
Pour contrôler l'exposition des laitières à la lumière, ils ont installé cinq lampes à haute pression au sodium de 400 watts, réparties sur les 42 mètres de longueur du bâtiment. Elles s'allument à partir de 6 h 30 pour s'éteindre vers 22 h 30.
« DE LA LUMIÈRE ROUGE POUR INTERVENIR LA NUIT »
En journée, l'éclairage artificiel s'arrête automatiquement quand la lumière du jour apparaît. L'objectif est d'exposer les vaches pendant seize heures continues à la lumière afin notamment de stimuler leurs fonctions reproductrices. Ces lampes sont complétées par un second réseau produisant une lumière rouge, à une fréquence que l'oeil des vaches ne perçoit pas. La lumière rouge permet à l'éleveur d'intervenir dans la stabulation en pleine nuit sans allumer l'éclairage principal et donc sans déranger le troupeau. L'installation semble convenir aux animaux puisque actuellement, l'intervalle vêlage-vêlage (IVV) est de 390 jours. Le taux de réussite en première insémination est de 65 % la dernière année. De bons indices pour un troupeau holstein où la production moyenne par vache se situe à 11 000 l de lait. En effet, avec des vaches hautes productrices, l'IVV moyen dépasse souvent les 420 jours.
« IL NE FAIT NI TROP CHAUD NI TROP HUMIDE »
« Ces résultats proviennent de l'ambiance globale dans la stabulation, estime Anne-Marie Dufeu, pas uniquement de la luminosité. Été comme hiver, c'est un bâtiment où il ne fait ni trop chaud ni trop humide, car il est suffisamment ventilé. Nous le constatons sur la répartition des vaches qui occupent bien tout l'espace, y compris la rangée de logettes en bordure de l'ouverture du coté sud-est. Et cela malgré l'absence de filet brise-vent. »
Le couple essaie aussi de limiter les sources de stress. Ainsi, ils recyclent des manchons de traite usagés en tampons antibruit. Dans la journée, ils diffusent aussi de la musique aux vaches pour créer un bruit de fond. Cela évite qu'elles soient surprises quand le tracteur arrive ou lorsqu'une porte s'ouvre. « Mon mari et moi avons beaucoup réfléchi à ce bâtiment. Nous en avons visité une trentaine avant de dessiner les plans de celui-ci. Il fallait un espace sain et confortable pour les animaux, tout en étant pratique pour nous au quotidien. Ces deux objectifs ne sont pas incompatibles. »
Cinq lampes à haute pression au sodium ont été installées sur les 42 m de longueur du bâtiment.
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