La filière souhaite une régulation si l'Europe suit

Lors d'une réunion avec le ministre de l'Agriculture, la nécessité d'une maîtrise des volumes a fait consensus entre les producteurs et les industriels.

Comme il l'avait annoncé, Stéphane Le Foll a réuni la filière laitière mardi matin au ministère de l'Agriculture. Au sortir de la réunion, les représentants des producteurs et des transformateurs ont affiché une belle unanimité sur la marche à suivre : oui à la régulation de la production, à condition que les autres pays européens fassent de même.

« Nous avons convenu qu'il y avait au niveau de l'interprofession française la nécessité de montrer une politique partagée entre producteurs et transformateurs de maîtrise de la production » au niveau de 2015, à condition que l'ensemble des pays aient la même stratégie, a expliqué le président de la Fédération des producteurs de lait (FNPL), Thierry Roquefeuil. L'interprofession s'est engagée à présenter d'ici à 15 jours des propositions « concrètes » et « cohérentes », a-t-il indiqué.

« La France est prête à s'engager dans un programme de stabilisation de la production », mais le faire seulement à l'échelle française « n'aurait aucune incidence sur la stabilisation des cours du lait », a également assuré le président de la Fédération des coopératives laitières (FNCL), Dominique Chargé. La filière française ira « porter ce message à l'échelle européenne sur l'ensemble de nos réseaux politiques et économiques et syndicaux. Tout le monde doit prendre son bâton de pèlerin ».Nouvelle réunion au début d'avril

« Chaque syndicat se tournera vers sa structure européenne », a précisé Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne. Le syndicat compte proposer de nouveau un projet travaillé à partir des propositions de régulation de l'EMB (European Milk Board). À partir d'un tunnel défini du prix du lait, un dépassement du plafond serait le signe d'une pénurie de lait, donc d'augmentation de la production, tandis qu'à l'inverse, un passage sous le plancher indiquerait une surproduction, donc la nécessité de réduire les volumes. « Pourtant, aujourd'hui, on parle seulement de stabilisation des volumes, et non plus de leur réduction », regrette-t-il.

De son côté, le ministre a assuré l'interprofession « de sa détermination à mobiliser l'ensemble des États membres pour que chacun prenne sa part de responsabilité pour que le dispositif (article 222 de l'organisation commune de marché) porte ses fruits », a précisé le ministère dans un communiqué. « Il nous faut agir vite et je suis aux côtés de la filière laitière pour répondre à l'urgence de la situation et construire avec elle des solutions adaptées à la crise de surproduction », a affirmé Stéphane Le Foll, encourageant la filière à « formaliser [ses] propositions au plus vite afin de les partager avec [ses] homologues européens, ce qu'ils ont accepté ». Une nouvelle réunion se tiendra au début d'avril.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

Alsace Lait

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