Vaches de réforme: mieux que jamais
Les cours dégradés des dernières années ont découragé les éleveurs de viande. La bonne demande laitière a réorienté, lorsque c'était possible, le cheptel à viande vers le lait. Il n'en fallait pas davantage pour enregistrer une baisse de la production de viande. Le même phénomène se produit dans tous les pays européens. Il n'y a plus de compensation entre eux. Conséquence : les cours flambent partout et la consommation baisse. L'Union européenne a fait de l'élevage une spéculation. On est en phase haute.
Jeunes bovins : pénurie et cours en hausse
Les baisses de la production de taurillons ont été spectaculaires en ce début d'année : - 15 % en janvier, - 20 % en février pour les races à viande et - 31 % pour les laitières. Même évolution en Allemagne, qui fournissait le marché français, ainsi qu'en Italie et en Pologne. L'augmentation des prix qui en découle commence à attiser la convoitise des vendeurs du Brésil et du Mexique, qui ont déjà pris pied en Turquie. Cela n'est sans doute que le début du jeu de Yo-Yo de la spéculation et de la concurrence mondiale.
Veaux : nouvelles pertes de parts de marché
La production de veau de boucherie, pourtant étroitement contrôlée par les intégrateurs, continue à baisser sans que cela n'ait un effet très net sur les cours. Les années précédentes, le manque de viande française était compensé par des importations hollandaises. Cela n'a pas été le cas en début 2012 puisque malgré une nouvelle baisse de production de 4 % en janvier, les importations des Pays-Bas ont été inférieures de 20 %. La consommation baisse et le prix des petits veaux reste médiocre, à 129 € la tête en mâles légers et 157 € en lourds.
Les nouvelles cotations de FranceAgriMer sont en place
FranceAgriMer et l'interprofession bovine ont finalisé la réforme de la cotation des gros bovins entrée abattoirs. Les nouvelles grilles ont été publiées le 25 janvier dernier, elles sont censées apporter plus de précision. Désormais, les cotations des vaches, des jeunes bovins, des génisses, des boeufs et des taureaux seront établies au tiers de classe pour les conformations (par exemple R-, R= et R+). Il est tenu compte aussi du type (laitier, mixte, viande) et parfois de la race (charolaise, limousine, blonde d'Aquitaine), de l'âge et du poids. L'Éleveur laitier a choisi de publier les vaches de type laitier P= (pour la prim'holstein) et type mixte O= (pour la montbéliarde et la normande), et les jeunes bovins de type laitier P= et de type viande U=. Nous ne disposons pour ce numéro que d'une seule donnée (semaine 3) de cette cotation « nouvelle formule ». La collecte des données a aussi été revue. Les dix régions de cotation ont été regroupées en quatre bassins (Rennes, Lille, Toulouse et Dijon). La rénovation des grilles des bovins maigres et des veaux suivra.
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