Vaches de réforme : maintien des cours à un niveau inespéré
Les abattages de femelles allaitantes restent élevés, signe d'une décapitalisation de ce cheptel afin de refaire les trésoreries en profitant des cours actuels. Dans les exploitations mixtes, la comparaison avec le lait reste défavorable à la viande. Le manque relatif de viande, à la suite du fort appel des exportations de JB vers la Turquie, maintient les cours à un niveau inespéré de 15 à 20 % au-dessus de février 2011. Tout cela dans un contexte où la consommation des ménages est en baisse en raison de la crise économique.
Jeunes bovins : l'exportation a soutenu tout le marché
Grâce à la baisse de la production enregistrée au second semestre, les jeunes bovins ont pu tirer pleinement profit de la demande turque : sur les 149 000 tête têtes exportées en vif en 2011 (soit une hausse de 43 %) 50 000 l'ont été vers la Turquie dans les quatre derniers mois de l'année. Les exportations de viande ont également profité du marché turc, et le repli des achats grecs a été compensé par l'augmentation des achats allemands. La baisse des importations européennes en provenance d'Amérique du Sud (-20 %) a aussi joué un rôle majeur dans la reprise européenne.
Veaux : chute de la consommation
La consommation a baissé très nettement en 2011 (-4 %), entraînant une baisse de la production et des importations. La hausse des coûts de l'alimentation des veaux a fait le reste. La maîtrise des mises en place a permis de soutenir malgré tout une petite hausse des cours de la viande de veau, mais les prix des veaux en ont pâti, malgré le recours aux exportations vers les pays voisins. Ils reprennent depuis janvier, mais restent à un niveau saisonnier égal aux années antérieures. Ils devraient atteindre environ 130 E la tête en mars.
Les nouvelles cotations de FranceAgriMer sont en place
FranceAgriMer et l'interprofession bovine ont finalisé la réforme de la cotation des gros bovins entrée abattoirs. Les nouvelles grilles ont été publiées le 25 janvier dernier, elles sont censées apporter plus de précision. Désormais, les cotations des vaches, des jeunes bovins, des génisses, des boeufs et des taureaux seront établies au tiers de classe pour les conformations (par exemple R-, R= et R+). Il est tenu compte aussi du type (laitier, mixte, viande) et parfois de la race (charolaise, limousine, blonde d'Aquitaine), de l'âge et du poids. L'Éleveur laitier a choisi de publier les vaches de type laitier P= (pour la prim'holstein) et type mixte O= (pour la montbéliarde et la normande), et les jeunes bovins de type laitier P= et de type viande U=. Nous ne disposons pour ce numéro que d'une seule donnée (semaine 3) de cette cotation « nouvelle formule ». La collecte des données a aussi été revue. Les dix régions de cotation ont été regroupées en quatre bassins (Rennes, Lille, Toulouse et Dijon). La rénovation des grilles des bovins maigres et des veaux suivra.
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