Vaches de réforme : pour une fois, la concurrence ne peut pas jouer
Normalement, les forts abattages de vaches de réforme devraient faire baisser leurs prix. Or, ils tiennent bon, à + 12 % par rapport au début 2011. En effet, les transformateurs n'ont aucun intérêt à aller s'approvisionner ailleurs : les cours sont élevés partout ! Par conséquent, ils sont bien obligés d'acheter français, mais ce n'est pas par patriotisme : + 28 % en Grande-Bretagne, + 23 % en Irlande, + 15 % en Allemagne en un an pour la vache O. Aussi, la décapitalisation du cheptel de vaches se poursuit-elle, les éleveurs n'ayant pas souvent l'occasion de se refaire.
Jeunes bovins : offre en baisse et forte demande turque
Les abattages de taurillons ont beaucoup baissé en fin d'année, parce que les sorties étaient en baisse mais aussi en raison de l'explosion des exportations en vif vers la Turquie depuis septembre : 26 000 têtes vendues aux Turcs en septembre-octobre, 8 700 encore en novembre. Nos exportations de viande s'en sont trouvées diminuées d'environ 10 % sur les derniers mois de 2011, vers l'Italie, la Grèce et l'Allemagne. En conséquence, les cours sont à 10-15 % au-dessus de l'année précédente. Il ne semble pas que cette tendance puisse s'inverser au premier semestre.
Veaux : des pertes de parts de marché
La production de veau aurait reculé d'environ 3 % en 2011, et les importations ont également baissé, les Pays-Bas ayant réorienté leurs ventes vers l'Espagne et le Moyen-Orient. La consommation a suivi cette désaffection, notamment dans les boucheries qui ont moins proposé cette viande. Sur ce marché atone, le petit rééquilibrage en hausse de janvier ne change rien à la situation. Le prix des petits veaux ne peut compter que sur la baisse de leur nombre, due aux forts abattages des vaches. Ils devraient donc se revaloriser de quelques dizaines d'euros au premier semestre.
Les nouvelles cotations de FranceAgriMer sont en place
FranceAgriMer et l'interprofession bovine ont finalisé la réforme de la cotation des gros bovins entrée abattoirs. Les nouvelles grilles ont été publiées le 25 janvier dernier, elles sont censées apporter plus de précision. Désormais, les cotations des vaches, des jeunes bovins, des génisses, des boeufs et des taureaux seront établies au tiers de classe pour les conformations (par exemple R-, R= et R+). Il est tenu compte aussi du type (laitier, mixte, viande) et parfois de la race (charolaise, limousine, blonde d'Aquitaine), de l'âge et du poids. L'Éleveur laitier a choisi de publier les vaches de type laitier P= (pour la prim'holstein) et type mixte O= (pour la montbéliarde et la normande), et les jeunes bovins de type laitier P= et de type viande U=. Nous ne disposons pour ce numéro que d'une seule donnée (semaine 3) de cette cotation « nouvelle formule ». La collecte des données a aussi été revue. Les dix régions de cotation ont été regroupées en quatre bassins (Rennes, Lille, Toulouse et Dijon). La rénovation des grilles des bovins maigres et des veaux suivra.
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