Vaches de réforme : la baisse de l'offre dans l'UE profite au marché français
Les abattages de femelles, aussi bien d'origine laitière qu'allaitante, sont élevés car la demande et les prix suivent. En effet, l'offre allemande est utilisée sur place pour pallier la pénurie de jeunes bovins. Et en Irlande et Grande-Bretagne, les prix ne sont pas compétitifs à l'export, car la réévaluation de la livre par rapport à l'euro a renchéri les prix anglais. Cette bonne conjoncture est donc mise à profit par les éleveurs français, avec un danger de décapitalisation du cheptel allaitant, dont les forts abattages se poursuivent.
Jeunes bovins : vive reprise soutenue par l'exportation
Les hausses de cours les plus importantes concernent les jeunes bovins : elles vont de 12 à 14 % par rapport à décembre 2010. C'est la baisse de la production, surtout des mâles laitiers, qui explique cette hausse, soutenue par ailleurs par une forte demande des pays importateurs. Les mâles de race allaitante ont été beaucoup exportés en vif vers la Turquie et l'Algérie, et manquent sur le marché intérieur. Les exportations en viande se sont réorientées vers l'Allemagne et les Pays-Bas, au détriment de l'Italie et de la Grèce.
Maigres : stabilisation à environ 10 % de mieux que l'an dernier
Les bons cours de la viande ont tiré ceux du maigre à environ 10 % au-dessus des cours de l'an dernier. Les exportations vers l'Italie et l'Espagne portent de plus en plus sur des animaux légers de moins de 300 kg (22 % au total des neuf premiers mois). En revanche, les animaux les plus lourds se vendent plus difficilement, même s'ils ont également repris 10 % environ. Les exportations vers la Tunisie semblent avoir pris le relais de celles de l'Algérie. Celles de la Turquie sont attendues ; demandes qui devraient consolider la bonne tendance en animaux légers.
Veaux : baisse de la consommation
Les chiffres de la consommation des ménages ont été revus à la baisse : - 9 % en octobre et - 4 % depuis le début de l'année. De son côté, l'offre globale de cette viande était en baisse en octobre, qu'il s'agisse de la production (- 3,5 %) ou des importations (- 7 %). La production néerlandaise semble stabilisée, sans doute à cause du coût de l'alimentation et du petit veau. Mais ce n'est pas ce dernier qui plombe l'engraissement français : à 86 € en moyenne pour 40-45 kg, il est inférieur au niveau de l'an dernier. Il ne peut que reprendre dans les prochaines semaines.
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