Vaches de réforme : quand la concurrence allemande ne joue plus…
La production allemande de vaches est restée faible jusqu'en août, les producteurs voulant assurer une production laitière maximale. Même si, depuis l'été, les abattages ont repris et les prix se sont un peu tassés, ils restaient à la mi-octobre supérieurs de 20 % à ceux de l'automne dernier. C'est cette remontée des prix allemands, due aussi aux exportations de jeunes bovins vers la Turquie, qui a obligé les transformateurs français à se reporter sur le marché intérieur, faisant ainsi remonter involontairement les cours.
Jeunes bovins : faible production et fortes exportations
C'est au moment où les transformateurs manquaient de vaches que les exportations vers le Liban et le Maghreb enlevaient au marché intérieur d'importantes quantités de viande et de bétail vif. L'autre producteur de taurillons, l'Allemagne, réduisait aussi ses exportations pendant l'été. Ce manque relatif de marchandise soutenait les cours qui, malgré la reprise de la production et un léger tassement, restent très supérieurs à l'an dernier. La Pologne a profité de la situation et assuré les trois quarts de la demande turque.
Maigres : les bons cours de la viande profitent un peu au maigre
Soutenus par une meilleure demande des engraisseurs français et italiens, les cours des animaux d'élevage se sont bien améliorés depuis l'été. Les producteurs ont bénéficié d'un automne particulièrement favorable à la repousse de l'herbe et ont pu retarder les sorties, seule façon de garder la main face à la demande. La remontée des cours a, par contre, découragé une partie de la demande du Maghreb qui a été rechercher des animaux sur des marchés moins exigeants comme l'Espagne. Mais le gouvernement turc vient d'ouvrir son marché aux maigres légers.
Veaux : la production est insuffisante
Les cours ont été rehaussés d'environ 0,15 € sous l'effet d'une meilleure consommation, soutenue par les actions de promotion de l'interprofession auprès des consommateurs. Mais cette reprise des cours n'incite pas celle de la production nationale : les mises en place stagnent et cela est particulièrement mis en évidence par la faiblesse des cours des petits veaux. Du coup, l'action de promotion profite surtout aux intégrateurs qui peuvent ainsi dégager des marges, mais celles-ci ne vont ni aux engraisseurs ni aux naisseurs.
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