Vaches de réforme : l'augmentation des abattages fait chuter les cours
En avril déjà 9 % de femelles de plus qu'en 2010 avaient pris le chemin de l'abattoir, accentuant une tendance sensible depuis le début de l'année. La sécheresse qui s'est précisée ensuite n'a fait qu'accélérer ce mouvement. Cela n'a pas empêché les cours de s'améliorer jusqu'en mai. Les ventes maîtrisées des éleveurs n'ont pas conduit, fin juin, à un effondrement : les cours sont encore supérieurs à ceux de l'an dernier à pareille époque. La poursuite des importations de vaches à steak haché a porté un coup tout aussi important au marché en détournant les consommateurs.
Jeunes bovins : accélération des sorties et chute des prix
En mai, le surplus d'abattages de taurillons laitiers a été de 24 % par rapport à 2010. Les sorties ont été anticipées afin de réserver les ressources fourragères aux vaches laitières en production. Cet afflux a d'autant plus fait baisser les cours que les taurillons laitiers devaient affronter la concurrence des abattages de vaches, de plus en plus abondants. Malgré tout, les cours restent à un niveau plus élevé que l'an dernier, surtout pour les animaux de moindre conformation qui ont profité de la demande des pays tiers (Turquie) jusqu'à ce qu'elle se calme.
Maigres : marché qui se maintient
Depuis le début de l'année, la concurrence irlandaise est moins forte sur les marchés d'exportation, grâce aux bons prix de la viande et aux bonnes réserves fourragères dans ce pays. Mais la demande italienne se fait désirer. Les acheteurs italiens attendent la chute des prix français pour remplir leurs ateliers à l'automne prochain. Qui lâchera le premier ? Le problème le plus important risque d'être posé par la sécheresse qui touche les engraisseurs français.
Veaux : chute de la consommation
Les périodes chaudes sont traditionnellement défavorables à la consommation de veau. S'ajoutent à la chaleur les difficultés budgétaires des consommateurs qui trouvent le veau cher. Cette production est soutenue d'habitude par les achats de la restauration collective qui utilise tous les morceaux dans ses plats cuisinés. Mais beaucoup d'établissements sont fermés pendant les vacances. Le moment est donc difficile. Et on peut s'attendre à ce que les prix des petits veaux ne s'améliorent pas durant l'été.
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
L’Iddri suggère de briser « l’ambivalence » des chambres d’agriculture en matière de transition agroécologique