La croissance de la collecte dans tout l'hémisphère Nord reste modérée. Aux Etats- Unis, elle est de 2,1 % sur les quatre premiers mois de 2011 et 2,8 % pour l'UE à 27. La sécheresse qui a impacté la France mais aussi l'Allemagne, les Pays-Bas et la Grande Bretagne, diminue les volumes de lait disponibles en ce début de campagne. La Nouvelle- Zélande et l'Argentine ont fini leur campagne avec de fortes hausses de production, mais le Brésil n'est plus exportateur du fait de la croissance de sa demande intérieure.
Face à cette offre relativement modeste, la demande mondiale est toujours aussi soutenue. À l'exemple de la Chine qui a augmenté ses importations de poudre grasse de 54 % sur les cinq premiers mois de 2011 après une croissance de 84 % en 2010. Ce contexte mondial très favorable aux producteurs va-t-il durer ? Il n'y a aucune crainte à avoir avant le quatrième trimestre et le retour de l'Océanie sur les marchés. Certes, la demande mondiale est durablement bien orientée mais les niveaux de croissance des achats depuis plusieurs mois pourraient se ralentir.
COMMENT INTERPRÉTER CES GRAPHIQUES ? La courbe verte correspond au prix moyen du lait en France. En mai 2011, l'estimation d'Atla (Association des transformateurs de lait) l'établit à 300 €/1 000 l. La courbe jaune correspond à la valorisation en beurre et poudre d'un litre de lait collecté. Atla estime qu'elle est à 324 €/1 000 l. En mai 2011, la valorisation beurre poudres était supérieure de 24 € au prix moyen du lait.
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