Les cotations marquent un palier, mais l'avenir reste sombre

Après la chute brutale des prix sur les poudres de lait au mois d'août (- 30 %), la cotation connaît une certaine stabilité depuis début septembre : à 2 000 €/t pour la poudre maigre. Il y a plusieurs raisons à cet enrayement de la chute : les prix des protéines laitières européennes étant devenus très compétitifs par rapport aux produits néo-zélandais ou nord-américains, les acheteurs sont revenus en masse. Depuis un mois, plusieurs contrats importants ont été signés, notamment avec l'Algérie, ce qui a permis de soutenir les cours. C'est différent pour le beurre européen qui, à 2 800 €/t, n'est pas compétitif sur le marché mondial. Mais l'UE n'a pas encore trop d'excédent et l'automne est une période d'achat importante en prévision des fêtes de fin d'année. Enfin, octobre et novembre sont les mois de collecte les plus creux en Europe. Mais les économistes sont très inquiets pour la fin de l'année avec des cours qui pourraient replonger, voire atteindre les prix d'intervention, quand la collecte sera revenue à son plus haut niveau. En attendant, la Commission européenne reste atone.