Mi-avril, la collecte française a atteint son pic. C'est un peu plus tôt que les années précédentes et de façon plus brutale. Il faut voir là l'effet de la sécheresse. En Bretagne, Pays de la Loire ou Rhône-Alpes, la production a nettement chuté. On fait le même constat aux Pays-Bas (- 2 % par rapport à 2010). Et cette sécheresse concerne toute l'Europe du Nord, jusqu'en Pologne. Les cours du beurre et de la poudre écrémée ont aussitôt réagi à la hausse. Au dire des économistes, le mouvement est enclenché et il va s'accentuer sur les deux prochains mois. Seule la poudre grasse a subi un petit fléchissement en avril et mai. C'est le produit phare des Néo-Zélandais qui ont connu une bonne fin de campagne. Mais ils sont actuellement dans leur creux saisonnier et ne reviendront sur les marchés qu'à l'automne. En attendant, la demande mondiale est partout très forte (+33 % pour les achats de poudre 0 % au premier trimestre 2011), conséquence de la reprise économique. Les exportations de l'UE ont d'ailleurs explosé au 1er trimestre. : 25 % en poudre maigre, 14 % en fromage.
COMMENT INTERPRÉTER CES GRAPHIQUES ? La courbe verte correspond au prix moyen du lait en France. En avril 2011, l'estimation d'Atla (Association des transformateurs de lait) l'établit à 298 €/1 000 l. La courbe jaune correspond à la valorisation en beurre et poudre d'un litre de lait collecté. Atla estime qu'elle est à 317 €/1 000 l. En avril, la valorisation beurre-poudre était supérieure de 19 € au prix moyen du lait.
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