Vaches de réforme : Union européenne restera-t-elle inflexible ?
L'inquiétude des éleveurs face à des disponibilités fourragères qu'ils savent ne pas pouvoir rattraper, entraîne la décapitalisation du cheptel. Les abattages ont commencé par les femelles de plus de trois ans, surtout en cheptel allaitant. Il y a un risque de forte augmentation des abattages dès le mois de juin, de 10 à 20 %, malgré l'organisation des secours en fourrage. Sans intervention sur le marché, retrait et stockage des excédents (désormais interdits par l'Union européenne), les cours peuvent s'effondrer.
Jeunes bovins : les exportations au secours de l'ensemble du marché
Même si les prix étaient en baisse, ils restaient à des niveaux nettement supérieurs à l'an dernier grâce à des exportations dynamiques, aussi bien en vif qu'en viande. La baisse de la production allemande et la forte hausse des prix dans ce pays ont été favorables aux exportations françaises, notamment vers l'Italie et la Turquie, ce dernier pays absorbant la moitié de nos exportations. L'augmentation des prix polonais et allemands devrait permettre de poursuivre cette percée malgré les forts droits de douane turcs.
Maigres : remis en cause pour les exportations et l'engraissement
Les exportations de broutards de moins de 300 kg se sont développées au premier semestre grâce à la demande espagnole (27 % sur les premiers mois) et aussi des pays du Maghreb. A contrario , la demande italienne en animaux lourds stagnait. La bonne conjoncture en jeunes bovins permettait d'espérer une demande soutenue des engraisseurs qui s'était déjà manifestée, mais la sécheresse risque de remettre cet espoir en cause. La petite reprise qui se dessinait pourrait donc fléchir et les producteurs de maigres seraient alors obligés de stocker sur pied.
Veaux : la consommation baisse
Malgré des cours toujours maîtrisés au niveau français, le marché du veau de boucherie devient de plus en plus néerlandais. La consommation baisse encore plus vite que la production intérieure. Les mises à l'engraissement sont retardées par les conditions météorologiques, qui repoussent les sorties des bandes précédentes. Dans ces conditions, les intégrateurs ont ralenti leurs achats de petits veaux en Allemagne et en Espagne. Mais cette concurrence a suffi pour stopper la hausse des petits veaux, qui se poursuivait d'habitude jusqu'en juin.
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