Vaches de réforme : reprise des cours et de la production
L'amélioration des prix a été rendue possible par la réorientation hors Europe des exportations allemandes. Ce changement a même permis une augmentation de la production française, aussi bien en vaches (1 %) qu'en génisses (3 %), montrant ainsi le rôle majeur joué par la concurrence entre pays de l'UE. Les importations de viandes congelées et transformées ont baissé de 5 et 11 %, et les envois allemands et néerlandais de 4 et 12 %. Seule l'Irlande a accru ses ventes chez nous malgré une production en baisse.
Jeunes bovins : le marché est soutenu par les exportations
En décembre, les prix des JB allemands ont augmenté de plus de 0,30 €, atteignant leur plus haut niveau depuis dix ans. Cette hausse, à production constante, s'explique par l'appel d'air venu des achats turcs et libanais. Du coup, les importations françaises ont faibli ainsi que la pression de la concurrence extérieure, et la hausse a été possible en France, favorisée également par des exportations vers le Liban. Pourvu que les populations du pourtour méditerranéen continuent à consommer de la viande bovine !
Maigres : exportations difficiles et marché déprimé
Si la reprise des cours du gras peut laisser espérer une amélioration, à terme, des cours du maigre, on n'en est pas là : pour l'instant, les prix sont inférieurs de 7 à 8 % à ceux de l'an dernier. La reprise des cours du maigre est plombée par ceux des céréales. Les acheteurs italiens (849 000 animaux importés en 2010) ont diminué leurs achats et se tournent vers l'Irlande, où ils ont acheté 58 000 têtes en 2010. Nos espoirs sont portés par l'Espagne qui a importé 155 000 maigres l'an dernier et le Maghreb qui avait amorcé des importations à hauteur de 17 000 têtes.
Veaux : la délocalisation vers la Hollande se poursuit
Les cours ont été rééquilibrés, en hausse de 5 % après une période stable de deux ans très maîtrisée par les intégrateurs. On peut penser qu'il s'agit là d'une tentative de mettre à profit la nouvelle demande de la consommation qui, par suite des promotions mais surtout de l'augmentation de l'offre de veaux néerlandais (4 %), a augmenté un peu artificiellement de 4 % en 2010. Mais cet effet d'aubaine n'est pas sûr de durer, et les consommateurs, toujours économes, pourraient à nouveau préférer d'autres viandes.
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