Après la cessibilité des contrats et des tensions sur le prix en 2015, l'OPLGO (Lactalis Grand Ouest) ouvre de nouveaux chantiers cette année. Au menu, la révision des contrats et une réflexion sur le calcul du prix du lait.
Nos missions concernent la négociation des prix et la gestion des volumes », rappelle le président de l'OPLGO Jean-Michel Yvard qui insiste sur sa dimension asyndicale, à l'occasion de son assemblée générale.
L'année 2015 a été marquée par la mise en place de la cessibilité des contrats. Cinq cents éleveurs ont augmenté leur volume de référence, le plus souvent sans investir dans les bâtiments. « 120 millions de litres ont changé de main en sept mois », constate Ronan Jacques, secrétaire général de l'organisation de producteurs. Bien que critiquée par le syndicalisme, cette initiative a bel et bien satisfait les adhérents. Et ils s'inquiètent devant les menaces qui pèsent sur sa pérennité. 2015 a aussi été l'année de l'extension de la prime de spécialisation à tous les membres de l'OPLGO. Une victoire pour ses responsables. L'octroi d'un volume contractuel supplémentaire de 200 000 litres pour les JA est maintenu en 2016.
En revanche, Lactalis a rejeté la demande de prise en compte de l'option la plus favorable au producteur pour la référence matière grasse. Même chose pour la proposition d'augmenter la franchise de pénalité de 1 % pour les adhérents.
Les sujets sur la table sont nombreux pour 2016. L'organisation de producteurs réfléchit avec Lactalis à une définition de nouveaux index pour fixer le prix du lait. Et les contrats arrivent à échéance en novembre. « La gestion des volumes est déterminante. Nous devons définir une politique laitière d'avenir ensemble. La relation commerciale réclame un climat de confiance », affirme Jean-Michel Yvard.
Aucune éclaircie en vue sur le prix dans les six mois
Serge Moly, directeur des achats de Lactalis, a réaffirmé sa volonté de travailler avec les OP. Plus de la moitié de ses livreurs y adhère. « Notre collecte est passée de 4,9 milliards de litres en 2009 à 5,5 aujourd'hui. Nous ne pourrons pas rester à ce niveau. Nous voulons encadrer les volumes avec les OP sans freiner les volontés de développement individuelles. »
Après une année tendue sur le prix du lait, le débat avec la salle a révélé toutes les inquiétudes face au manque de visibilité. « Ça va durer jusqu'à quand ? », ont lancé les éleveurs. Dans un contexte de surproduction, Serge Moly a souligné l'hyper-agressivité mais aussi l'avantage compétitif de l'Europe du Nord. Selon lui, l'étiquetage de l'origine ne résout rien. « La moitié du lait français est exporté. Attention au protectionnisme.Seule une baisse de la production peut permettre la reprise, et je ne vois rien venir dans les six mois. »Un discours franc sans doute, mais qui laisse les producteurs avec leurs angoisses.
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