Depuis le début du mois de mars, la collecte française connaît un rebond spectaculaire : + 9 à + 10 % par rapport à celle de 2013 qui, il est vrai, était exceptionnellement basse. Avec ce niveau de pic, les outils de transformation sont saturés. Atla estime la capacité maximum des transformateurs français à 480 Ml par semaine. Nous étions mi-avril à 520 Ml/semaine. Toute l'Europe laitière subit cet afflux de lait printanier. Aussi, les prix Spot se sont effondrés à 200 €/t, et il faut aller jusqu'en Pologne pour écouler les surplus. Conséquence, les cotations des produits industriels ont fléchi ces dernières semaines, mais ce ne serait qu'une baisse conjoncturelle. Passé le pic de la collecte européenne (première quinzaine de mai), les cours devraient se stabiliser, voire se redresser. Car la demande mondiale ne faiblit pas. Les importations de poudre de lait de la Chine ont progressé de 70 % en janvier. Seule alerte, les enchères Fonterra qui ont chuté de 20 % mi-avril. Une information à prendre avec précaution car Fonterra est soupçonnée de manipuler son système d'enchères.
Source :FranceAgriMer
Source :FranceAgriMer
COMMENT INTERPRÉTER CES GRAPHIQUES ? La courbe verte correspond à un prix moyen du lait en France. En mars, l'estimation d'Atla (Association des transformateurs de lait) l'établit à 390 €/1 000 l. La courbe jaune correspond à la valorisation en beurre et poudre d'un litre de lait collecté. Atla estime qu'elle est à 383 €/1 000 l. En mars, la valorisation beurre-poudres était inférieure de 7 € au prix moyen du lait payé aux producteurs. Source :FranceAgriMer
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
L’Iddri suggère de briser « l’ambivalence » des chambres d’agriculture en matière de transition agroécologique
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?