Les cours des produits industriels se maintiennent à un niveau très élevé au niveau mondial et dans l'UE. Ceux du beurre montrent un marché très tendu du fait des fabrications importantes de fromages et de poudre grasse. Les hausses de la production laitière observées en Europe, aux États-Unis et en Amérique latine n'induisent pas, pour l'instant, d'encombrement sur un marché mondial où la demande reste globalement très forte. Dans l'UE, on a connu mi-octobre un fléchissement assez net des prix de contrats des protéines : poudre de lait écrémée et lactosérum. C'est la conséquence de l'annonce de la Commission de remettre sur le marché 95 000 t de poudre à partir du 1er juin 2011. Certes, le délai est important mais les opérateurs négocient déjà à la baisse. Cette tendance encore optimiste devrait se poursuivre jusqu'à la fin de l'année. On peut seulement envisager qu'à l'approche du pic de collecte au début de 2011, les exportations de beurre reprendront et la cotation, à 3 700 £aujourd'hui, subira un réajustement pour s'aligner sur le prix mondial (3 500£).
COMMENT INTERPRÉTER CES GRAPHIQUES ? La courbe verte correspond à un prix moyen du lait en France. En août 2010, l'estimation d'Atla (Association des transformateurs de lait) l'établit à 330 €/1 000 l. La courbe jaune correspond à la valorisation en beurre et poudre d'un litre de lait. Atla estime qu'elle est à 295 €/1 000 l. En août, la valorisation beurre-poudre était donc inférieure de 35 € au prix moyen du lait.
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