La collecte française a redémarré plus tôt et plus fort que les années précédentes : + 7 % par rapport à 2009. C'est aussi le cas en Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark. Ces volumes supplémentaires ne troublent pas les marchés des produits industriels, dont les cours ont encore progressé en septembre. Cette tendance devrait se poursuivre pendant la fin de l'année, voire le début de 2011. En effet, la demande mondiale est très élevée, que ce soit en Asie, en Amérique latine ou au Moyen-Orient qui achètent tous beaucoup de poudre, ou en Russie qui importe de grande quantité de fromages. Quant au beurre, on parle presque de pénurie tant les disponibilités sont faibles. La Commission a toujours 190 000 t de poudre en stock. 2 500 t ont été vendues début septembre, mais en poudre de consommation animale pour ne pas déstabiliser le marché de la poudre fraîche. Même si la parité euro-dollar se redresse, l'Europe a une carte à jouer pour répondre à cette demande mondiale. D'autant qu'en Nouvelle-Zélande et en Australie, la collecte semble progresser de manière modérée
COMMENT INTERPRÉTER CES GRAPHIQUES ? La courbe verte correspond à un prix moyen du lait en France. En août 2010, l'estimation d'Atla (Association des transformateurs de lait) l'établit à 330 €/1 000 l. La courbe jaune correspond à la valorisation en beurre et poudre d'un litre de lait. Atla estime qu'elle est à 295 €/1 000 l. En août, la valorisation beurre-poudre était donc inférieure de 35 € au prix moyen du lait.
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