
La vie n'a jamais été un long fleuve tranquille entre Umotest et Jura-Bétail. Surtout à l'automne, période où les tensions s'exacerbent souvent entre les deux entreprises de sélection montbéliarde. Cette année, un nouvel élément est venu mettre de l'huile sur le feu : l'annonce d'un tarif très attractif par le Jura pour ses adhérents, à 25 € par génotypage pour dix réalisés, soit une dizaine d'euros en deçà du coût de revient, lui-même en baisse, tarifié par Valogène aux coops d'IA. De quoi mettre en porte-à-faux certaines d'Umotest proposant ce service à un tarif n'ayant pas répercuté cette baisse.
Résultat : alors que tout le monde était censé continuer de réfléchir à l'avenir de l'OS montbéliarde dans le cadre du nouveau réglement zootechnique européen, Umotest est sortie du bois. Elle vient de se déclarer prête à la création d'une breeding society, lui laissant les mains libres. À la BS en effet, d'après le texte dans les tuyaux, de tenir le livre généalogique et de conduire le programme de sélection d'une race. Charge aussi à elle de réaliser ou contractualiser avec un tiers le contrôle de performances et l'évaluation génétique. Et si Umotest embraye le mouvement, difficile d'imaginer le Jura ne pas suivre.
Oublié la perspective d'une OS-BS chapeau
Finie donc la perspective d'une OS montbéliarde, breeding society chapeau, abritant Umotest, Jura-Bétail et La Comtoise MS. Reste un espoir à ceux qui portaient ce projet, de conserver un périmètre commun que le bon sens appelle pour une race mineure en matière d'effectifs à l'international. À l'instar de ce que la prim'holstein et ses probables BS concurrentes (Evolution, Gènes Diffusion, PHF) seraient prêtes à mettre en place, ils espèrent pouvoir a minima garder une structure commune pour la tenue du livre généalogique, la définition des objectifs de sélection et l'évaluation génétique... histoire, par exemple, qu'il n'y ait pas demain un Isu Umotest et un Isu Jura-Bétail.
JEAN-MICHEL VOCORET
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