
Près de 5 milliards d'euros, c'est le coût lié à la prise en charge de l'ostéoporose en France, dont 2,5 milliards pour les seules fractures du col du fémur (74 000 cas par an avec plus des deux tiers qui adviennent chez les femmes après 70 ans). Compte tenu de l'augmentation de l'espérance de vie, ces coûts devraient croître et justifient des mesures de prévention dont le volet nutritionnel n'est pas le moindre. Selon plusieurs études scientifiques, les produits laitiers sont plébiscités dans le cadre de cette prévention. « L'ostéoporose, c'est 60 à 70 % de facteurs génétiques, et 30 à 40 % sur lesquels on peut agir », explique Bernard Cortet, président du groupe de recherche et d'information sur les ostéoporoses au Congrès mondial, qui s'est tenu les 28 et 29 mars à Milan. L'ostéoporose est caractérisée par une perte de la densité osseuse. Afin de renforcer l'os, on préconise de l'activité physique, des apports en calcium tout au long de la vie, associés à de la vitamine D qui permet de fixer le calcium sur l'os.
Deux à trois produits laitiers par jour...
« L'optimisation des apports en calcium doit se faire avant la puberté chez les jeunes filles. Le pic osseux est atteint à l'âge de 20 ans », poursuit le professeur Cortet. C'est ensuite entre 50 et 60 ans que la perte osseuse sera la plus importante chez les femmes. Les apports calciques adéquats, à raison de 1 200 mg de calcium alimentaire par jour (soit 1 yoghourt, 30 g de fromage et 150 ml de lait) auront alors un effet favorable en réduisant le risque de fracture. Le lait et ses produits dérivés ont de beaux jours devant eux. Face aux détracteurs, les conclusions du Fonds mondial de recherches contre le cancer sont claires : il n'y a pas de lien entre produits laitiers et cancer du sein ou des ovaires ; la consommation de lait diminuerait même le risque de cancer colorectal de façon probable, grâce notamment à son calcium. Les chercheurs restent néanmoins réservés sur le lien entre une consommation élevée de produits laitiers et le risque de cancer de la prostate, mettant en avant le niveau de preuve limité.
SOPHIE LEMAIRE-RAILANE
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