« Tout d'abord, si les coopératives prônent ce système, c'est parce qu'elles ont l'obligation de collecter toute la production de leurs adhérents. Ce n'est pas le cas des privés qui peuvent s'approvisionner en lait moins cher chez nos voisins. On voit depuis quelques années que les fortes fluctuations des cours des produits industriels affectent le prix du lait payé aux producteurs. Pourtant, en France, l'essentiel du lait est transformé en PGC vendus sur des marchés stables. Avec des prix et des volumes différenciés, la valorisation moyenne du lait serait moins pénalisée en période de chute des cours. En effet, les éleveurs auraient le choix de produire ou pas pour ces marchés. Comme ils sont sensibles aux prix, ils réduiraient probablement les volumes en cas de crise. Les laiteries auraient donc moins de lait vendu à perte et le prix moyen du lait se tiendrait mieux. À l'inverse, quand les cours sont élevés, tout le monde a intérêt à aller sur les marchés des produits industriels. Les éleveurs qui le souhaitent pourraient ainsi profiter de cette bonne valorisation sur des volumes plus importants. Les contrats nous donneront la possibilité de planifier les volumes en fonction de leur destination, tout en restant réactifs. Il faut bien comprendre que si on n'aménage pas un système adapté aux particularités du marché français, le prix du lait risque de s'aligner sur l'Allemagne, qui vend l'essentiel de son lait au hard discount. »
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