La Confédération paysanne semble bien décidée à aller jusqu'au bout de son combat pour rentrer dans l'interprofession laitière. Le syndicat occupe la Maison du lait depuis le 8 septembre. Il dit ne vouloir quitter les lieux que lorsqu'il aura obtenu deux sièges sur six au sein du collège « producteurs ». Ce coup de force fait suite à sa demande, qui n'a pas abouti, d'inscrire dans la LMA le pluralisme syndical dans les interprofessions, alors que leurs pouvoirs se sont renforcés. Bruno Le Maire ne souhaite pas se mouiller et se contente de déclarer : « Il est dans l'intérêt des interprofessions d'ouvrir le dialogue avec toutes les organisations syndicales. » Mais la FNPL refuse toute ouverture : « Nous sommes prêts à échanger avec les autres syndicats seulement en parallèle des discussions du Cniel. » La Confédération ne se satisfait pas de ce strapontin. Le syndicat majoritaire s'abrite derrière le fait que les interprofessions sont des associations de droit privé. « Dès lors, nous ne voulons plus participer au financement de cette instance où nous ne sommes pas représentés », déclare la Confédération. Elle demande au ministre de ne pas signer les arrêtés d'extension de la CVO en fin d'année. En attendant, le syndicat durcit le ton. Quatre militants ont commencé une grève de la faim. Les DDTM de plusieurs départements sont également occupées. Des députés et plusieurs personnalités du monde politique, telles que Ségolène Royal, soutiennent ce mouvement. Pour l'instant, les juges des référés ont repoussé leur décision sur l'expulsion des militants de la Maison du lait.
NICOLAS LOUIS
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