Dacian Ciolos, commissaire européen à l'Agriculture, a affirmé sa volonté de consulter la société civile dans les débats sur l'avenir de la Pac. La Confédération paysanne a bien l'intention de se faire entendre. Dans le but de définir sa ligne avec ses adhérents, ses représentants du grand Ouest ont organisé des Assises paysannes en septembre. Les militants ont ainsi pris connaissance puis discuté des grands principes que le syndicat ira défendre à Bruxelles. Sans surprise, les participants ont exprimé leur souhait d'une Pac plus humaine. Ils sont attachés à une politique alimentaire à l'échelle de l'Europe et du monde, et refusent toute mise en concurrence des producteurs. Chaque pays doit pouvoir optimiser ses moyens de production en vue d'assurer sa souveraineté alimentaire. Dans cette optique, ils prônent la création d'une gouvernance mondiale agricole dans le cadre de l'ONU. Et ils veulent sortir les questions agricoles de l'OMC. La question du droit au revenu pour chaque paysan est centrale. Les militants se prononcent pour un revenu basé sur des prix, avec un maintien d'une régulation des marchés et des soutiens légitimés, plafonnés par actif. Ils veulent interdire les ventes à perte au niveau des exploitations sur la base d'un coût de production de référence. Enfin, ils défendent un modèle de production respectueux de l'environnement et des territoires.
De belles idées, pourrait-on dire. La Confédération paysanne semble vouloir revenir en arrière alors que les États européens poussent vers un modèle libéral. Mais le syndicat a le mérite d'être fidèle à ses principes. Et il défend un bon sens qui ne peut que rallier les citoyens européens.
P. L.C.
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