Sérieuses escarmouches entre Gènes Diffusion et Amélis

Les premiers débauchages d'inséminateurs n'ont pas fait grand bruit à l'UNCEIA, car ils visaient l'ancien centre « pirate » de La Crepelle.© CLAUDIUS THIRIET
Les premiers débauchages d'inséminateurs n'ont pas fait grand bruit à l'UNCEIA, car ils visaient l'ancien centre « pirate » de La Crepelle.© CLAUDIUS THIRIET (©)

Gènes Diffusion a débauché deux inséminateurs d'Amélis officiant en IIIe et- Vilaine. Ce dernier en avait précédemment repris quatre à l'Unog.

La guerre de l'IA a-t-elle débuté ? Pour le moins, on assiste au début de la fin du pacte de non-agression qui prévalait entre les CIA depuis la fin du monopole de zone. Certes, il y avait eu en 2007 ces 200 à 250 éleveurs du Puy-de-Dôme mécontents de Genesia, partis avec quatre inséminateurs chez Codélia. Tout le reste n'était qu'anicroches. Quelques troupeaux qu'on se « piquait » en bordure de secteur. On est passé depuis quelques mois à une autre dimension : des inséminateurs débauchés par la concurrence.

Un prétexte en or pour Gènes Diffusion

Les premiers cas n'ont pas fait grand bruit à l'UNCEIA(1). Et pour cause, elles ont visé La Crepelle (Mayenne), centre qui a longtemps travaillé hors la loi. En juin 2009, un premier inséminateur a été embauché par le CIA de L'Aigle (Orne). Un second a suivi chez Amélis. À la fin du printemps dernier, c'est Gènes Diffusion qui en a repris quatre et avec eux leur clientèle, principalement en Mayenne, zone historique d'Amélis.

Les heurts tout récents entre Amélis et Gènes Diffusion, deux poids lourds du secteur qui s'affrontent aussi sur le marché de l'IA porcine et équine, sont d'une autre ampleur. Tout a commencé au printemps, quand Amélis embauche quatre salariés de l'Unog, ces derniers ayant démissionné dans les règles. Mais non sans avoir assuré leurs arrières. Le prétexte du « vous avez tiré les premiers » est trop beau pour Gènes Diffusion qui n'attendait que ça pour mettre un pied au coeur du grand Ouest. Il est vrai qu'il apparaît sur sa zone historique du Nord-Est plus sensible que l'Ouest à la baisse des effectifs de vaches laitières. Il y est aussi en première ligne si les Pays- Bas confirmaient leur volonté de s'y développer. Gènes Diffusion a donc débauché cet été deux inséminateurs Amélis officiant en Ille-et-Vilaine.

« Avec des salaires bien supérieurs à la convention en vigueur », dit la rumeur. « Et sans qu'ils respectent leur préavis », précise-t-on chez Amélis qui a saisi les Prud'hommes. « Ils n'avaient pas de préavis à faire. Il y a dans le code du travail des circonstances particulières qui le permettent », note-t-on chez Gènes Diffusion.

J.-M. VOCORET

(1) Union nationale des CIA.

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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