Le lait bio se porte bien, mais les demandes de conversion explosent. À l'occasion de son assemblée générale, l'OP Seine et Loire s'est donné la mission de réfléchir à un mode de gestion des volumes.
Quand le lait conventionnel va mal, les candidats à la conversion en bio augmentent. Leur nombre a triplé en 2015. Avec le risque de déséquilibrer les marchés et de faire chuter les prix. Même s'ils sont d'accord pour accueillir de nouveaux producteurs, les adhérents à l'OP bio Seine et Loire veulent éviter ce scénario.
Lors de leur assemblée générale du 26 janvier, ils ont débattu de la gestion des volumes dans l'objectif de préserver la valorisation. Dans quel cadre organiser la maîtrise ? Avec quels outils ? Comment arbitrer entre les nouveaux venus et le renouvellement ? Autant de questions auxquelles l'OP espère bien apporter des réponses.
Car les adhérents ont approuvé l'idée que cette gestion entrait bien dans les missions qu'ils veulent lui confier.
Parmi les transformateurs, seul Gérard Maréchal (Lactalis) avait fait le déplacement. Pourtant, il aurait été intéressant d'entendre Eurial et Sodiaal, deux coopératives qui ne cachent pas leur volonté d'augmenter fortement leur collecte bio.
Gérard Maréchal reste plus mesuré. Certes, l'entreprise remet en place les primes à la conversion en 2016 (30 €/1 000 l pendant les deux années de conversion). Mais il ne s'agit pas d'un guichet ouvert. L'acceptation de la laiterie est d'abord liée à la localisation du candidat par rapport au circuit de collecte. Ensuite, un audit sera réalisé afin d'évaluer la pertinence du projet. Il s'agit d'écarter les opportunistes alléchés seulement par le prix. De plus, Lactalis coupera le robinet lorsque ses besoins seront couverts. En ce qui concerne la gestion des volumes, Lactalis ne ferme pas la porte aux discussions avec l'organisation de producteurs. Mais avec un bémol : « Nous en discutons avec nos livreurs adhérents à l'OP, pas avec ceux qui livrent ailleurs », précise Gérard Maréchal.
Les idées ne manquent pas pour tout construire
Tout reste à construire, mais les idées ne manquent pas. Décaler l'arrivée des nouveaux venus dans le temps en cas de surproduction, par exemple. Ou encore imposer aux adhérents une réduction ponctuelle de leurs livraisons si les marchés sont saturés. Des options qui présentent l'inconvénient de n'agir que sur la production de l'organisation de producteurs. Même étendues à Lait bio de France, qui pourrait prendre le statut d'AOP, elles ne couvriraient que la moitié de la production. L'OP a deux ans pour avancer, le temps que les nouveaux arrivants terminent leur conversion.
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