Vaches de réforme : offre abondante mais demande grippée
La baisse du pouvoir d'achat aboutit à une consommation frileuse (- 2 %) alors que l'offre en vaches de réforme est encore abondante. Pour l'ensemble de l'année dernière, le nombre de vaches abattues a augmenté de 5,5 % et celui des génisses de 4,6 %. C'est sans doute le signe d'une décapitalisation des vaches, aussi bien en laitières qu'en allaitantes. Ce mouvement devrait s'atténuer. L'abaissement des poids moyens a diminué l'offre, dont l'excès devrait normalement s'épuiser au premier semestre.
Jeunes bovins : baisse de la production mais aussi de la consommation
Dès que l'offre de vaches est abondante, l'utilisation des jeunes bovins diminue. Heureusement, l'exportation a assez bien fonctionné, notamment vers l'Italie mais aussi vers le Moyen-Orient et le Maghreb. En revanche, les exportations de viande se sont réduites de 4 %, suivant en cela la baisse des abattages en France qui a été de 9 %. Malgré tout, l'Allemagne est restée très acheteuse de viandes, ainsi que l'Italie, sevrée des viandes brésiliennes depuis 2008. Ce sont les exportations de viandes congelées qui ont chuté.
Veaux : production en recul
La super-maîtrise des opérateurs sur le marché a conduit à une réduction de 3,5 % des abattages. Pendant ce temps, la consommation française reculait d'environ 1 %. Les besoins sont comblés par la production néerlandaise. Malgré cela, les cours des petits veaux, bien qu'encore faibles, sont en reprise, et sont repassés au-dessus du niveau de 2008 ; les disponibilités de petits veaux diminuent en effet à cause de la diminution du nombre de vaches. Il se pourrait donc que les prix des petits veaux repassent au-dessus du niveau de 2007 (150 £) en fin de trimestre.
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