Face aux marchés tendus, Danone cherche à réduire la voilure de sa collecte. Un accord est trouvé en Normandie. Ailleurs, ça coince.
Les marchés tendus incitent les grands groupes privés à faire la chasse aux volumes en excédent. Danone est de ceux-là. En contrepartie d'une baisse de 10 % de la collecte contractualisée avec les OP, Danone met sur la table un prix de base « A », dont une partie est reliée à l'évolution du prix des concentrés (voir encadré). Une façon de déconnecter partiellement le prix du lait du marché dont les prévisions pour le début 2016 sont pessimistes. Les OP du Sud-Est et du Nord disent niet, mais pas pour les mêmes raisons. La première, en sous-réalisation, est en désaccord avec Danone sur la méthode d'indexation aux coûts de production. La seconde fait des volumes son cheval de bataille depuis sa création et voit d'un mauvais oeil la baisse de volume voulue.
À la veille de notre bouclage, seules les deux OP normandes avaient conclu un accord.Celle de Haute-Normandie a négocié une baisse de 10 % des volumes, appliquée à l'OP et non aux 600 producteurs.
La cessibilité des contrats pour réduire les volumes
L'engagement est de passer de 240 à 215 Ml à l'horizon 2018. Le levier pour y parvenir est une cessibilité des contrats moins attractive. Le repreneur ne peut plus produire la référence dès la cession du contrat. Les prix A et B sont maintenus pour éviter la flexibilité sur le prix A. En contrepartie, ce dernier est rehaussé de près de 16 €/1 000 litres au quatrième trimestre à partir d'un « prix de base sur aliments achetés » de 332 € (encadré). Pour 2016, il est à 337 €, le temps de mieux définir le nouveau calcul.
Ce mode opératoire « prix » est retenu aussi en Basse-Normandie. L'effort demandé à l'OP flirtait avec les 20 %. Elle obtient une baisse de collecte - et non de référence - de 5 Ml (- 6 %). Là aussi, la référence des producteurs n'est pas touchée. Par contre, la cessibilité des contrats est supprimée et les volumes de l'OP convertis en bio ne sont plus compensés.
Avec l'espoir que les compteurs seront remis à zéro quand les marchés remonteront.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Une concession perd la carte Fendt, une armada de tracteurs part aux enchères
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
Des tracteurs canadiens à la conquête de la France et de l’Europe
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
« Mieux vaut bien négocier la future Pac que craindre l’accord avec le Mercosur »
Gestion des IVV : « 2 veaux en plus par an, c’est 3 400 € de gagnés »