Vaches de réforme : les abattages en augmentation
Apparemment stables ou en légère baisse, les prix des vaches de réforme, laitières et allaitantes se retrouvent au plus bas niveau de 2008, donc très au-dessous des années précédentes. Cette dégradation s'est accentuée durant tout le second semestre. La mauvaise conjoncture laitière et le renouvellement normal du troupeau laitier ont incité à l'augmentation saisonnière des abattages. Le troupeau à viande est également en pleine production. Les abattages de femelles devraient rester élevés dans les prochains mois.
Jeunes bovins : cours en voie de stabilisation ?
Les prix des taurillons ont connu une petite amélioration depuis la fin septembre, mais cette tendance est en train de s'amortir courant novembre. Les disponibilités pour la fin de l'année restent limitées en mâles d'origine allaitante, ce qui permet d'espérer que les cours ne chuteront pas à l'approche des fêtes. Mais les exportations ont beaucoup baissé, en direction de l'Italie ainsi que des autres pays européens et pays tiers. De plus, le marché allemand, en forte baisse, est très concurrent ainsi que le marché britannique qui bénéficie de la baisse de la livre.
Maigres : marché indécis, tenu par les ventes vers l'Espagne
Alors que le marché italien connaît toujours des difficultés du fait d'une consommation peu active, la tendance des cours en France est peu dynamique : seuls les mâles charolais tirent leur épingle du jeu avec une augmentation de 9 à 11 % selon l'âge. Mais ce qui est gagné sur les mâles est perdu sur les femelles. Les autres races et les croisements sont à des niveaux comparables à 2008, c'est-à-dire mauvais. Le marché espagnol est aujourd'hui la roue de secours du marché français avec environ 15 % de ses exportations.
Veaux : baisse de la production compensée par les importations
Les cours du veau maintiennent leur remarquable stabilité malgré la baisse de la production intérieure. Les actions de promotion, qui ont permis un redémarrage de la consommation, n'ont rien changé aux cours à la production, puisque la demande supplémentaire a été servie par une augmentation des importations des Pays-Bas.
En revanche, le prix des veaux de 8 jours s'est amélioré, semblant indiquer une augmentation des mises à l'engraissement : il se rapproche des 100 € la tête, contre 150 € en 2006.
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