Le respect de l'accord du 3 juin 2009 au second trimestre a pu être sauvé mais sous conditions. En présence de Bruno Le Maire, les trois familles se sont entendues pour compléter les indices actuels par trois nouveaux indicateurs. Elles se sont aussi fixé la date butoir du 31 mai pour définir leur mode de calcul. Le communiqué du ministère est clair : ces indicateurs n'entreront en vigueur qu'à partir du 1er juillet prochain.
La date sera-t-elle respectée ? Pas sûr. Un certain flou est entretenu par des industriels, et pas des moindres. « Nous allons respecter l'accord pour avril. Ensuite, tout dépendra du respect de l'échéancier », déclare Luc Morelon, porte-parole de Lactalis. Bongrain a adressé un courrier dans le même sens à tous ses producteurs : « Les prix du lait de mai et juin seront confirmés au fur et à mesure de la stricte application de ce calendrier. » Ces industriels tentent sûrement de faire pression sur les négociations qui doivent s'engager dans les semaines à venir. On peut aussi craindre qu'ils décident d'appliquer ces indicateurs dès les paies de mai. Si c'est le cas, d'autres transformateurs seraient alors tentés de suivre. Rappelons que l'indice mesurant l'écart de compétitivité entre les prix français et allemand est très attendu par les transformateurs. Lactalis voulait l'intégrer dès le second trimestre. La FNCL a, elle aussi, obtenu qu'un indicateur sur les produits laitiers soit défini. Il comprendra à la fois la valorisation des PGC mais aussi celle du beurre et de la poudre. Les éleveurs ont été entendus, un indice sur les coûts de production sera pris en compte.
NICOLAS LOUIS
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