Vaches de réforme : l'Europe et la France manquent cruellement de vaches
L'offre reste très en retrait en Europe et particulièrement en France : pendant les six semaines de début février à mi-mars, les abattages français de vaches ont été inférieurs de 14 % à ceux de 2012 en races allaitantes et de 18 % en races laitières. Le manque d'animaux tire les prix, partout en Europe, mais plus encore dans l'Hexagone. Les cotations des vaches P et O ont gagné 2 % en un mois et à, respectivement, 3,45 et 3,71 €/kg de carcasse à la mi-mars, elles caracolent 40 à 50 c au-dessus de leur niveau de 2012. La hausse est encore plus marquée pour les vaches R : 70 c à 4,38 €/kg de carcasse.
Jeunes bovins : des centimes en plus
Les prix des jeunes bovins ont encore gagné 3 à 4 c ces quatre dernières semaines. À 4,13 €/kg de carcasse pour le JB U et 3,97 € pour le JB R, les cotations dépassent de 3 % leur niveau de 2012. À 3,68 €/kg, le JB O se situe 11 % au-dessus de son cours de 2012. Si les abattages de JB sont toujours largement supérieurs à ceux de 2012 (+11 % pendant les quatre dernières semaines), la pénurie de vaches est telle que les abatteurs concèdent des hausses dans toutes les catégories.
Maigres : manque d'offre persistant
La baisse de naissances enregistrée entre mars et août 2012 se traduit en début d'année 2013 par un stock d'animaux de 6 à 10 mois largement inférieur à celui de 2012. La demande italienne est restée atone, la consommation ayant été peu dynamique. En revanche, la demande française et celle des pays tiers (Tunisie, Algérie) se sont révélées plus actives. Les cotations des animaux ont donc progressé la première quinzaine de mars. Celle du charolais U de 350 kg a ainsi gagné 2 centimes pour afficher 2,62 €/kg, 1 % audessus de son cours de l'année dernière.
Veaux : marchés tendus
Le marché du veau de boucherie est resté tendu début mars. Mais les prix, déjà élevés, sont restés stables (6,23 €/kg pour le veau rosé O). La tension persiste également sur le marché des petits veaux. L'apport de veaux de 8 jours est insuffisant pour satisfaire les demandes des intégrateurs, pourtant limitées car correspondant à des sorties prévues en août, période peu propice à la consommation de veau. Les cotations des petits veaux progressent, mais restent en deçà de celles de l'année dernière et les importations en provenance de nos voisins européens s'amplifient.
IDELE DÉPARTEMENT ÉCONOMIE
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
L’Iddri suggère de briser « l’ambivalence » des chambres d’agriculture en matière de transition agroécologique
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?