Vaches de réforme : la consommation fléchit
C'est la catégorie où les baisses sont les plus fortes : de 10 à 11 % par rapport à l'an dernier, ce qui risque, compte tenu du mouvement habituel des prix à cette saison, de ramener les vaches O autour de 2,20 € en novembre et les P autour de 2 €. La production est forte et la viande bovine souffre, comme tous les produits chers, d'une baisse de la demande des consommateurs qui se reportent sur les viandes blanches et les abats. La dinde, le poulet et le porc sont davantage demandés, d'autant que leurs prix au détail sont stables ou en baisse.
Jeunes bovins : entraînés par la baisse des vaches
La baisse du prix des vaches se répercute sur les taurillons. Ces derniers, dont la production est pourtant limitée, affrontent des difficultés d'écoulement aussi bien sur le marché intérieur qu'à l'exportation. Les consommations italienne et grecque se sont en effet tassées, les achats des ménages italiens notamment ayant baissé de 6 % d'une année sur l'autre au deuxième trimestre, et cette tendance semblant persister. Le marché allemand a pris la place de ces deux débouchés traditionnels, mais là aussi les cours se sont orientés à la baisse de plus de 8 % en septembre.
Maigres : un marché indécis
Mis à part les femelles charolaises, qui connaissent toujours une forte mévente avec des prix inférieurs de 12 % à ceux de l'an dernier (1,90 € contre 2,15 €), les autres catégories de maigres ont connu un été passable. Mais en septembre, les prix sont redescendus au niveau de ceux de l'an passé. Ce peu d'enthousiasme de la demande traduit le manque de rentabilité de l'engraissement et la baisse de la consommation. Si celle-ci persiste, notamment en Italie, l'ensemble des catégories en supportera les conséquences.
Veaux : une stabilité payée par les producteurs de lait
Après presque un an de stabilité complète à un niveau de 5,50 €, le prix moyen du veau vient de connaître un rééquilibrage de 10 c en septembre. Cette stabilité remarquable a pu être maintenue grâce à la baisse du prix du petit veau laitier, qui menace de repasser par les mêmes minimas que l'an dernier : en novembre 2008, il avait chuté à 60 € et il est en bonne voie d'y revenir puisqu'il est déjà à 85€après être passé par un maximum de 170 € en juillet. En 2006, ce maximum était de 270€.
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