C'est sur le ton de l'empathie que Bruno Le Maire a introduit son discours : « Votre détresse, je la mesure tous les jours, cette situation ne doit plus durer ». Pour aussitôt rappeler la dure réalité qui s'impose aux éleveurs : l'économie administrée des quotas, c'est bien fini, la volatilité des prix est un fait incontournable, la concurrence des autres pays de l'UE aussi. Pour autant, le ministre dit vouloir s'opposer à une « libéralisation totale » et se battre pour une « nouvelle régulation des marchés agricoles à l'échelle européenne ». Quelle forme pourrait-elle prendre ? Rien de précis n'a transpiré, hormis quelques pistes dont l'efficacité reste à démontrer : intervention plus réactive, stockage plus efficace, caisses de secours, indicateurs de marché, observatoire sur les volumes et les prix, et des marges à l'échelle européenne. Des « idées françaises » que pourraient (ou pas) reprendre le commissaire Dacian Ciolos fin 2010. Le ministre a été plus précis sur sa volonté de « renforcer la compétitivité de la filière ». Une étude comparative entre la France et l'Allemagne est en cours et il demande aux trois familles de l'interprofession de lui faire des propositions avant le 15 mai pour présenter un plan de développement de la filière courant septembre. Ce plan devrait, entre autres, adapter la gestion des quotas à des stratégies définies par bassin laitier. Enfin, la LMA donnerait les instruments nécessaires à la mise en place des contrats : contrôle de l'État, indicateurs de tendance, observatoire des marges, etc.
DOMINIQUE GRÉMY
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