Six syndicats de vente du Jura et de Saône-et-Loire vont s'unir pour tenter de peser plus dans les discussions futures avec leur acheteur quasi unique, Danone.
Dix ans que les syndicats de vente Danone du Centre-Est parlent de se fédérer. Le temps de l'action est venu. Les groupements Jura-Nord, des Hays et de Chapelle-Voland dans le Jura, et l'Union louhannaise Châlon lait et la coop de Cuisery, en Saône-et-Loire, vont créer une union. Un premier pas vers un regroupement de l'offre mais en douceur. Les syndicats de vente seront en effet maintenus, du moins dans un premier temps. L'ensemble pèsera 75 Ml et 213 exploitations : 65 Ml sont collectés par Danone pour son site de Saint-Just-Chaleyssin (Isère), 10 Ml par Fromager en Bourgogne (groupe Centurion), à Verdun-sur-le-Doubs (Saône-et- Loire). Reste à l'écart la coop de Beaune (20 Ml), pourtant la plus excentrée des « Danone », et la seule à gérer sa collecte.
10 à 15 % de lait en trop collectés par Danone
Cette union devrait permettre de renégocier au mieux le contrat Danone, à échéance fin 2010, portant sur les primes de régularité. Et de trouver un compromis favorable entre les deux contrats actuels. Celui des Jurassiens est particulièrement incitatif avec une prime au lait d'été pouvant aller jusqu'à 28 €/1 000 l. Celui de l'union Châlon lait l'est moins avec un bonus maximum de 19 €. La discussion risque d'être animée face à Danone : il réaffirme collecter aujourd'hui 10 à 15 % de lait en plus que ses besoins pour son site isérois, comme au niveau national, et lâchera, au 1er avril 2011, les 8 Ml qu'il collectait en Côte-d'Or, à la coop de la Basse Vingeanne. Cette union sera aussi un plus sur le papier pour peser dans les débats volume-prix qui s'ouvriront avec la contractualisation.
Reste à savoir si le poids acquis sera suffisant. Ne vaudrait-il pas mieux s'allier avec les autres groupements Danone rhône-alpins ? Ou créer une organisation de producteurs à l'échelle régionale ? Autre point de débat délicat après l'échec de l'URCVL : faut-il remettre la main sur la collecte pour au moins savoir ce que l'on produit et négocie. Autant de questions que Danone ne voit pas d'un bon oeil.
JEAN-MICHEL VOCORET
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