Le département de la Mayenne ne compte pas moins de six groupements(1)L de producteurs (soit 3 300 éleveurs) livrant aux transformateurs privés. Ils sont réunis au sein d'une Fédération régionale des groupements de producteurs laitiers (FRGPL). Son président, Alain Bessiral, y voit l'outil indispensable aux futures négociations de contrats avec les entreprises. La contractualisation était d'ailleurs le thème de la dernière assemblée générale du groupe de producteurs Lactalis-Fougerolles, adhérents à la FRGPL. « Nous travaillons avec les entreprises depuis plus de vingt ans. C'est à nous d'être les acteurs de la contractualisation. D'ailleurs, l'objectif serait de rallier les groupements existants des départements limitrophes, voire de la région Ouest, pour que les producteurs soient en capacité de négocier », avance Alain Bessiral. Invité à présenter l'avancée du débat interprofessionnel sur ce sujet, Étienne Fabrègue (FNPL) a confirmé que ce seront les groupements de producteurs qui auront à finaliser les clauses de ces contrats. Mais les grandes lignes sont loin d'être tracées. Quel volume ? Quel prix ? Voilà le point d'achoppement pour les deux familles de transformateurs. Et la volatilité des marchés laitiers qui n'offrent pas une visibilité supérieure à quelques mois n'aide pas. Rappelons que les coopératives portent le projet d'un double volume-double prix, le premier lié aux PGC, le second à la valorisation beurre-poudre.
Claude Trevillot, de Lactalis, présent à cette AG, s'y oppose arguant l'impossible étanchéité des volumes. Il préférerait un prix « moyennisé » accompagné d'une flexibilité. La FNPL attend aussi l'avis des autorités de contrôle de la concurrence. Autoriseront-elles un groupe de producteurs à négocier un prix du lait ? Et à quelle échelle ?
DOMINIQUE GRÉMY
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